Solaris est un périodique québécois de science-fiction et de fantastique qui s’inscrit dans une longue tradition.
Fondé en septembre 1974 par
Norbert Spehner (un des grands anciens de la
SFFQ), il a d’abord arboré le nom de
Requiem, ce qui lui donnait un ton plus fantastique que sf. Avec le numéro 28 (aout-sept 1979) le nom change pour
Solaris et Spehner (en grand calembourlingueur) ne donne pour seule justification que “parce que je
LEM.” Le fardeau de la rédaction passe à
Élisabeth Vornarburg avec le numéro 53 (automne 1983), puis à Luc Pomerleau avec le numéro 67 (mai-juin 1986). Si le zine passe à l’ère informatique avec le numéro 60 (mars-avril 1985), son apparence ne s’améliore qu'avec le numéro 73 (mai-juin 1987) et il ne prendra vraiment une allure de pro-zine qu'avec le numéro 87 (oct 1989, spécial 15e anniversaire). La rédaction passe finalement à
Joël Champetier avec le numéro 100 (printemps 1992) et il occupera le poste jusqu’à peu de temps avant sa mort en mai 2015. Pascal Raud l’assistera en temps que coordonatrice dès le numéro 181 (Hiver 2012 — et assurera ensuite l’interim durant sa maladie). Sous l’égide des
Éditions Alire,
Solaris prends un format livre de poche (13.5 x 21 cm) avec le numéro 134 (Été 2000). Il se concentre alors sur l’aspect littéraire: le volet BD disparait et la chronique “Sci-néma” déménage sur
le site internet de la revue (cette dernière chronique reviendra cependant dans les pages de
Solaris avec le numéro 185 en Hiver 2013). Depuis le numéro 196 (Automne 2015) la coordination des revues (
Solaris et
Alibi, son pendant polar) est maintenant assuré par
Jonathan Reynolds.
La magazine offre une double détente: d’une part c’est une anthologie permanente des littératures de l’imaginaire francophone qui nous permet, par ses courtes nouvelles, de se tenir à jour dans les courants littéraires de genres et, d’autre part, par ses brillants articles et critiques (je préfère toutefois parler de “commentaires de lecture”), d’y trouver de nombreuses suggestions de lectures pour nous divertir et nous inspirer encore plus.
Le
numéro 198 (Printemps 2016) nous offre cinq nouvelles dont les quatre premières partagent la thématique des “femmes étranges”:
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