“La tête pleine de rêves, Amélie, 20 ans, revient dans le Japon de son enfance. Pour gagner sa vie, elle propose des cours particuliers de français et rencontre Rinri, son premier et unique élève, un jeune Japonais avec lequel elle noue une relation intime. Entre surprises, bonheurs et déboires d’un choc culturel à la fois amusant et poétique, elle découvre un Japon qu’elle ne connaissait pas…”
Tokyo Fiancée : Belgique/France/Canada, 2014, 84 min.; Dir./Scr.: Stefan Liberski (d’après le roman d’Amélie Nothomb); Ed.: Frédérique Broos; Phot.: Hichame Alaouie; Mus.: Casimir Liberski; Cast: Pauline Étienne, Taichi Inoue, Julie LeBreton.
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Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés.
Ni d'Ève ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. »
-Amélie Nothomb.
Ni d’Eve ni d’Adam, par Amélie Nothomb. Paris, Albin Michel, 2007. 252 p. 13.0 x 20.0 cm, 18.20 € / $11.95 Cnd. ISBN 9782226179647.
Tokyo Fiancée nous offre une intéressante réflexion sur la diversité culturelle, l’étrangeté de l’autre, et particulièrement sur la difficulté des couples mixtes à concilier cette différence qui les sépare.
Si le film en lui-même est assez bon, il est aussi une excellente adaptation du roman de Amélie Nothomb. Il y a bien sûr de nombreuses différences entre les deux (quelques scènes manquantes dans le film, la motivation des personnages expliquée plus en profondeur dans le roman) mais dans l’ensemble tout l’esprit du livre est présent dans le film. C’est non seulement agréable et divertissant à regarder mais aussi très intéressant.
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:
Cette histoire de couple, que ce soit dans le film ou le livre, est particulèrement intéressante lorsqu’on la remet dans le contexte de l’oeuvre (et de la vie) de l’auteur. Elle fait non seulement partie des titres de Nothomb qui sont en partie autobiographiques (mais ne le sont-ils pas tous un peu?) mais est également l’un des éléments de sa “trilogie japonaise”.
Stupeur et tremblement raconte le retour de l’auteur au japon, où elle avait passé son enfance, mais traite surtout de ses mésaventures au sein d’une corporation japonaise et comment l’esprit collectif japonais du jeune travailleur y est façonné par des règles strictes et par l’humiliation afin de le conformer au modèle uniforme et docile auquel s’attend la société japonaise — ce qui est toujours pire dans le cas d’une femme. Dans
Nostalgie Heureuse, l’auteur raconte son second retour au Japon dans le cadre d’un reportage tourné pour la télévision française.
Ni d’Eve ni d’Adam lève le voile sur la partie de l’histoire à laquelle elle avait mainte fois fait allusion sans jamais donner de détails: la relation amoureuse qu’elle a entretenu au cours de son premier retour avec un jeune japonais.
Ayant grandit au Japon, elle s’était toujours considérée comme japonaise mais son expérience durant ce premier retour lui fera réaliser que la nature nippone est beaucoup plus complexe et profonde qu’elle ne se l’imaginait…
Le livre, quant à lui, offre une narration très fluide, parsemé de l’humour sarcastique et un peu déjanté si particulier à Nothomb. C’est une très bonne lecture (comme la plupart des Nothomb).
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