Thursday, December 03, 2015

Paul dans le Nord

“Été 76. Paul a 16 ans et ne rêve que d'une chose: une motocyclette Kawasaki KE100 pour fuir son quotidien et ses parents envahissants. Avec Ti-Marc, un nouvel ami rencontré à sa polyvalente, Paul traversera cette période difficile de son adolescence avec un peu plus de légèreté. Voyages en auto-stop, soirées arrosées entre copains et expériences nouvelles seront au rendez-vous. Le tout, sur fond de jeux olympiques, de musique de Peter Frampton et de Beau Dommage…”

(Texte du site de l'éditeur; voir aussi la couverture arrière)





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Dans ce huitième album, Paul est adolescent et se rebelle contre son père qui voudrait bien qu'il l'aide à finir leur chalet à Saint-Sauveur (dans les Laurentides, le Nord auquel réfère le titre). L'été, il tond des pelouses avec son oncle Raynald et rêve de s'acheter une moto Kawasaki — il finira par s'acheter une mobylette. De retour en classe, dans une nouvelle polyvalente, il se fait une nouvelle gang de chum, surtout Marc (qui l'appelle toujours Biquet, puisqu'il donne des sobriquets bizarres à tous ses amis) avec qui il montera à Mont-Laurier sur le pouce et manquera de mourir gelé dans une tempête de neige. L'été suivant c'est l'année des Olympiques, en 1976. Il découvre les filles. Enfin, surtout Linda pour qui il tombera complètement amoureux. Un peu trop peut-être. Il se saoule à la bière, essaie le hash, fait le party comme s'il n'y avait pas de lendemain. Ce sera l'été d'un amour mais qui ne durera pas. Linda se trouve un autre intérêt. Paul déprime mais en sortira un homme. (ci-contre: page 2)

C'est une belle histoire qui nous présente la quintessence de l'adolescence mais je ne l'ai pas autant aimé que l'album de Paul à Québec (dont je n'ai pas encore vu le film) qui offrait beaucoup plus d'émotion et une histoire plus linéaire. Cet album-ci est un peu plus anecdotique. (ci-contre: page 3)

Le style de Rabagliati apparait de prime abord un peu sommaire et caricatural mais les planches sont tout de même très détaillées et il sait bien rendre une impression en peu de traits. Cela démontre un talent indéniable. A noter qu'on retrouve deux planches en couleurs pour illustrer le cauchemar que Paul fait après l'épreuve de la tempête de neige et s'être fait cruiser par une vieille tapette. L'Horreur! Personnellement, j'aurais gardé la couleur pour illustrer son trip quand il fume du hash. Mais ça aurait peut être été trop cliché.

Ce que je trouve extraordinaire dans les albums de la série de Paul c'est que je me reconnais un peu dans plusieurs aspects du récit. Je suppose que c'est une sorte d'effet nostalgie qui affecte les gens qui ont vécu à travers les années soixante-dix…

Extrait: pages 10 et 11

C'est un très bon album qui mérite bien d'être lu mais ce n'est pas son meilleur. Malheureusement, Rabagliati dans des interviews laisse entrevoir qu'il a pas mal fait le tour de l'univers de Paul et que cet album pourrait bien être son dernier. J'espère que non parce que j'adore cette série.

Paul dans le Nord, écrit et illustré par Michel Rabagliati. Montréal, Les Éditions de la Pastèque, octobre 2015. 184 pages, 19,1 x 25,4 cm, 27,95$, ISBN 978-2-923841-78-6. Lectorat de 14 ans et plus. Un article dans Voir offre les quinze premières pages en extrait. Un article dans Le Devoir en dévoile dix-huit autres planches.

Pour plus d'information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

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