Apparemment, malgré tout nos efforts, six personnes se seraient présentées et auraient voté à l'assemblée sectorielle de AH-CA (pourtant une source très fiable me confirme n'avoir vu que trois personnes entrer et qu'il n'y avait, à 9:15, que trois personne dans la salle... une autre source aurait entendu une personne sortant de l'assemblée dire qu'ils étaient six -- mais peut-être comptait-il les sbires et “gros-bras” du syndicat, présent pour s'assurer que tout se déroulait “dans l'ordre” ?)...
Quoiqu'il en soit, la lettre d'entente de AH-CA a donc été entériné par les membres. La preuve: une note de service regardant les blocs d'heures et vacances pour l'été (l'horaire d'été débutant le 5 juin, les disponibilités et demandes de vacances doivent être remises avant le 15 mai) débute par “Suite à la signature de la lettre d'entente locale...”
Je ne m'étendrai pas sur le fait que la voix de trois (ou six) personnes puisse avoir plus de poids que celle de dix-huit personnes signalant clairement, par écrit, leur dissatifaction avec le processus de ratification des ententes. Mon indignation est sans bornes (et c'est vraiment mauvais pour ma pression) devant cette moquerie de démocratie. Il semble donc que les absents ont bel et bien toujours tort... Après avoir essayé sans résultats les stratégies habituelles (demander en assemblée le report du vote pour consulter le texte, promouvoir le vote pour le “non”, etc.) lors des votes précédents nous avons tenté cette fois-ci d'approcher la question avec une autre méthode (la lettre-ultimatum) qui s'est avérée toute aussi inéfficace.
Après avoir entendu beaucoup de mes collègues auxiliaires se plaindre de la situation (condition de travail en recul, mauvaise représentation du syndicat, etc.) j'ai fait ce que j'ai pu pour m'opposer à ce que je considérais injuste et abusif. Peu importe les résultats, je garde donc bonne conscience. Mais il semble que mes collègues ne soient pas indignés au point de vraiment s'impliquer. J'ai déjà donné beaucoup de temps (et même perdu des heures de salaires!) pour exprimer l'insatisfaction de mes collègues et j'en ai moi-même plein le dos de me faire abuser par l'employeur et par le syndicat tout à la fois, mais il semble qu'on ne peut pas faire grand chose contre un adversaire qui ne joue pas de façon juste et équitable (“fair-play”). C'est beau s'indigner contre toute l'injustice et la corruption qui semble infester tout les niveaux de gouvernements ces derniers temps, mais j'ai vraiment d'autres choses à faire...
Sur l'entente elle-même je ne me contenterai donc que de quelques brefs commentaires:
- la légitimité de cette entente (comme toutes les autres) est entâchée par des motifs (pourquoi négocier séparément avec les arrondissements alors que le syndicat dépenses des sommes non-révélés sur une campagne de publicité qui clame que le problème à la ville c'est justement les arrondissements???) et un processus (voter une entente sans en avoir préalablement eut les détails, faire tenir le vote sur le lieu de travail) très “discutable” pour ne pas dire douteux
- la lettre officialise l'idée que l'embauche est un pouvoir d'arrondissement (même si l'employeur demeure la ville)
- on doit heureusement admettre que ce n'est pas la pire des ententes (par opposition à l'infâme entente de MHM par exemple) car la clause des 21 heures est absente
- toutefois l'assignation des blocs se fait en favorisant la disponibilité sur l'ancienneté (pire: ceux qui ont de la disponibilité les week-ends ont la priorité) alors que l'ancienneté devrait être le critère absolu
- la partie VII C) ne précise que “grief en suspens...” Quel moron irait non seulement négocier, mais aussi voter et signer une entente incomplète? Ça veut dire quoi “grief en suspens...” ?
- il reste encore deux arrondissements à voter (espérons que les auxiliaires de ces arrondissements y penserons à deux fois avant d'entériner leur entente) et, de toute façon, toute cette histoire de lettre d'entente sera à repenser lors des prochaines négociations de la convention collective...
Mise à jour (2010/05/04): assemblée de AH-CA
Notre ami le Canardeur (voir Canardeur de Ahuntsic-Cartierville vol. 1, #5: “Notre absence dit tout” [PDF]) nous apprend qu'“il y aurait eu trois personnes qui se seraient présentées à la supposée assemblée sectorielle du 3 mai.” Hélas on ne peut pas toujours rejoindre tout le monde... Mais dix-huit auxiliaires ont tout de même signé notre lettre-ultimatum, exprimant ainsi leur volonté de ne pas se prononcer sur la lettre d'entente tant et aussi longtemps que le texte ne serait pas déposé d'avance pour leur permettre de le lire attentivement et d'en délibérer. Cela représente la très grande majorité des auxiliaires de bibliothèques de l'arrondissement. Il ne serait pas très démocratique d'ignorer la volonté de cette majorité...
En attendant d'avoir des nouvelles du syndicat lui-même, j'apprécierais beaucoup si quelqu'un qui était présent (ou qui connait quelqu'un qui était présent) à la dite assemblée sectorielle du 3 mai pouvait nous contacter (soit moi-même ou le canardeur) pour nous raconter comment cela s'est déroulé (et peut-être nous fournir une copie de la lettre-d'entente si elle leur a été présenté)...
Pas des paroles en l'air
La preuve que les commentaires critiques sur les lettres d'entente ne sont pas des paroles en l'air, c'est que les gens impliqués (principalement l'équipe du Colvert, moi-même et quelques autres collègues outrés de la situation) ne les avancent pas les mains vides. (voir le Canardeur de Ahuntsic-Cartierville vol. 1, #2, “Comparaison et réflexion” [PDF]).
Il y a un an de cela un délégué de CDN-NDG, Pierre Gélinas, avait travaillé à élaborer pour son arrondissement un projet syndical qui consistait en une version de lettre d'entente qui leur était propre. À partir de ce projet on peut concevoir qu'il est possible de développer et de négocier une lettre d'entente qui n'enferme pas les auxiliaires dans leurs arrondissements et qui respecte tant l'ancienneté-ville que d'arrondissement. Il reste certainement beaucoup de travail à faire pour finaliser et faire accepter cette version mais la possibilité est là. Au moins c'est une version qui a été réalisé en consultation avec les membres (de CDN-NDG... mais le processus peut se poursuivre avec l'apport de tous).
C'est certainement la meilleure solution en attendant qu'un service central, similaire à la défunte banque réseau, soit éventuellement établit pour coordonner les assignations et l'ancienneté à travers les arrondissements...
Contrairement à ce qui a été fait dernièrement, ce processus devrait se faire dans la transparence, en essayant d'informer ou même d'impliquer tout les membres. Dans cet esprit, je vous invite à voir par vous-même:
- l'entente originale: E.V. 96-94
- une entente inacceptable: MHM
- le projet syndical d'une entente CDN-NDG 2009
Le SFMM répond
L'équipe du Colvert nous transmet la réponse du SFMM à la lettre-ultimatum des auxiliaires de Ahuntsic-Cartierville. (voir le Canardeur de Ahuntsic-Cartierville vol. 1, #3, “Nous, les membres” [PDF]).
En clair cette réponse est un refus de fournir le texte de l'entente dans des délais raisonables pour que les auxiliaires de AH-CA aient le temps de l'étudier. Ce qu'on nous offre ici est exactement ce que les autres arrondissements ont eu lors du vote de leur entente: présentation rapide de l'entente, période de questions avec de vagues réponses, pas de véritable moment de discussion et un vote secret précipité. Une farce de démocratie, quoi. Cela demeure toujours inacceptable. Si nous n'avons pas le texte plusieurs semaines d'avance, nous ne nous présenterons pas à l'assemblée sectorielle. Point. Inutile de voter sur un texte dont on ne connait pas les détails.
Ce genre de réponse de la part du syndicat représente bien leur attitude méprisante et condescendante: “on sait mieux que vous même ce qui est bon pour vous, alors faite donc ce qu'on vous dit”! Et, par ce fait, ils ignorent totalement ce que la vaste majorité des auxiliaires concernés leur demandent...
Comme le dit notre ami le Canardeur d'AH-CA (vol. 1, #4 [PDF]), plus que jamais notre absence à l'assemblée sectorielle est essentielle pour bien faire comprendre le message que la volonté des membres ne doit pas être bafouée.
Un petit bricolage amusant
Pour embêter le syndicat, je vous propose un petit bricolage amusant. Il s'agit ici de parodier la campagne de publicité du SFMM en produisant des macarons qui disent: “SFMM, fais un syndicat de toi!”.
Procurez-vous d'abord un macaron de la campagne “Montréal, fais une ville de toi!” (ils sont si mignons ces macarons!). Puis téléchargez le modèle de macaron simple ou en feuille et imprimez-le en couleur. Il ne vous reste plus qu'à découper l'image le long de la ligne grise et à la coller sur le macaron existant. Rigolo, non?
1 comment:
yahoo !!!
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