“La vie tumultueuse et passionnée de Joséphine de Beauharnais, qui devint la femme de Napoléon et l'impératrice des Français !”
Volume 2 / 4
[ Texte du site de l'éditeur et de la couverture arrière ]
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ATTENTION: Peut contenir des traces de “spoilers”! Les personnes allergiques à toutes discussions d'une intrigue avant d'en avoir elle-même prit connaissance sont vivement conseillé de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et ne devraient poursuivre qu'avec circonspection.
J'ai introduit ce manga l'automne dernier et en ai déjà commenté le premier volume. Je vous réfère à ces articles pour plus de détails. Le deuxième volume de Joséphine Impératrice (薔薇のジョゼフィーヌ / Bara no Josephine / lit. “Les roses de Joséphine”), prépublié en feuilletons dans Princess Gold, le magazine mensuel shōjo de Akita Shoten, a été publié au Japon en janvier 2013 et traduit en français chez Pika Éditions en novembre 2013.
Joséphine s'est installé à Fontainebleau, chez son beau-père. Elle reçoit une lettre de la Martinique, ce qui la rend heureuse car elle dit qu'elle sent encore le soleil. Toutefois, cette lettre est porteuse de mauvaises nouvelles: son père est très malade et sa jeune soeur Françoise est décédé. Joséphine décide donc de retourner en Martinique pour visiter ses parents et leur présenter ses enfants [ci-contre: pg 12]. Devant les périls d'un tel voyage, Alexandre s'y oppose. Il refuse surtout de laisser partir Eugène, l'héritier des Beauharnais, car il veut qu'il reçoive une éducation digne de son rang. Un compromis est néanmoins établi: Joséphine amènera Hortense en Martinique tandis qu'Eugène demeurera à Paris, chez Madame de Beauharnais, sous la supervision d'Agathon.
Fidèle à lui-même, Alexandre ne tiens pas sa promesse et traite Agathon comme un simple domestique. Il se console par ses retrouvailles avec Jean, le cuisinier des Beauharnais qu'il considère comme un grand-frère. Celui-ci fréquente Sylvie, la domestique des voisins. Ils espèrent se marier mais le maître de celle-ci refuse et, la considérant comme une esclave, la marque au fer rouge. Sylvie se suicide de honte et de désespoir. Jean, furieux contre la comportement ignoble de la noblesse, se joint à une cellule révolutionnaire afin de lutter pour la liberté et l'égalité du peuple. Il introduit Agathon à ses amis, dont Saint-Just. La révolution gronde, puis éclate le 14 juillet 1789. La haine du peuple laisse place à la vengeance et de nombreux nobles sont massacrés. Agathon se réfugie à Fontainebleau où tout est surprenamment calme. En effet, Alexandre s'est joint à l'armée révolutionnaire.
Le séjour de Joséphine en Martinique est relativement sans histoire, du moins jusqu'à ce que la révolution rejoigne les paysans opprimés avec une année de retard, et qu'elle doivent retourner en France précipitamment. Alexandre est maintenant membre de l'Assemblée constituante et Jacobin. Il en est le président lorsque le roi Louis XVI tente de fuir à Varennes, ce qui mènera éventuellement à son procès et son exécution en janvier 1793. À la fin de son terme, Alexandre rejoint l'armée pour défendre le territoire française contre la coalition européenne. Blâmé pour la défaite de Mayence, il est accusé de trahison et emprisonné à la prison des Carmes. Joséphine tente de plaider pour sa libération mais est arrêtée à son tour. Elle retrouve Alexandre en prison [ci-contre: pg 158]. Celui-ci sera exécuté en juillet 1794. C'est le début de la Terreur, avec ses arrestations arbitraires, ses procès sommaires et ses exécutions de masse. Agathon est convaincu que la seule façon de mettre fin à la terreur, et de sauver Joséphine, est d'assassiner Robespierre. C'est alors qu'il croise par hazard un petit général nommé Bonaparte…
Ce volume de Joséphine Impératrice, nous offre un excellent et agréable récit. Il nous permet, par la bande, non seulement de rafraichir nos connaissances de la révolution française, mais l'utilisation habile de personnages fictifs comme Agathon ou Jean, nous évite de trop s'embourber dans les faits historiques. Le style détaillé et précis supporte très bien le récit. L'ensemble représente un exemple remarquable de manga shōjo: une histoire romantique encadrée de fleurs et de belles robes.
Bien sûr, Joséphine Impératrice est plus que cela. Si le genre shōjo (qui signifie simplement manga pour filles) est surtout définit (selon Matt Thorn) par certaines caractéristiques du récit et du style—-ce sont des histoires romantiques qui mettent toujours de l'avant des personnages principaux féminins, et où l'on retrouve des yeux exceptionnellement grands, de même que des fleurs, des bulles ou des étoiles dessinées en arrière-plan—-en définitive un manga sera considéré comme shōjo simplement parce qu'il est publié dans un magazine shōjo. Le shōjo classique fait souvent plus dans la romance légère, du genre conte de fée ou feuilleton télévisée mélodramatique (soap opera). Dans ce cas-ci, si l'on tient compte du sérieux de l'histoire qui prend place au sein de la révolution française, il s'agirait plutôt d'un manga josei (ou Ladies comics) qui s'adresse à un public féminin adulte.
Quoiqu'il en soit, que vous vous intéressiez à l'histoire ou simplement aux mangas shōjo en général, Joséphine Impératrice est une excellente lecture.
Joséphine Impératrice, vol. 2, écrit par Kaoru Ochiai et illustré par Yumiko Igarashi. Boulogne: Pika Éditions, novembre 2013. 192 pages, N & B, 11.8 x 18.0 x 1.4 cm, 7,50 € / $12.95 Can, ISBN 978-2-8116-1285-6. Sens de lecture original japonais. Recommandé pour adolescents (12+).
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:
Bara no Josephine © Yumiko Igarashi & Kaoru Ochiai / Visions 2013. All rights reserved. © 2013 Pika Éditions pour la présente édition française.
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