Dès février, le FFM sortait ses premiers communiqués de presse de l'année en annonçant la nomination de monsieur Massimo Saidel comme ‘’conseiller spécial’’ pour le Marché international du film du FFM. Massimo Saidel apportera son expertise et se rapportera à Gilles Bériault, le directeur du Marché international du film pour la préparation et l’organisation du prochain marché en 2014, qui se déroulera durant le 38e Festival des Films du monde, du 21 août au 1er septembre 2014. (Voir le communiqué)
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En mars, le FFM annonçait que le Marché international du film de Montréal, qui est une activité importante du Festival des films du monde de Montréal, aura une nouvelle section de films européens ce qui fera du Marché une plateforme majeure du cinéma européen en Amérique. Ce sera l'occasion pour tous les secteurs européens de l’industrie cinématographique de faire la promotion de leurs films et de développer d'éventuels partenariats de coproduction. Le Marché du film de Montréal est un rendez-vous important pour les membres de l’industrie locale qui y trouvent l’occasion unique de rencontrer des professionnels de tous les pays. En plus de la présence des représentants européens, le Marché accueillera à nouveau la Semaine de l’industrie chinoise du cinéma. (Voir le communiqué)
À la fin avril, le FFM annonçait que le 38e Festival des films du monde sera dédié à la mémoire de Gabriel García Márquez décédé plus tôt cette année. Il est “sans conteste un phare unique de la littérature mondiale du XXe siècle. Le FFM tient à saluer sa mémoire en hommage à son immense talent et à son engagement humaniste constant pour la défense des cultures de l’Amérique du Sud. Il est un des adeptes du réalisme magique qui a influencé non seulement ses collègues écrivains mais aussi nombre de cinéastes latino américains et autres que nous avons accueillis ici » a déclaré Serge Losique, président du FFM. (Voir le communiqué)
Puis, en mai, le FFM dévoilait l'affiche du 38e Festival, qui a été choisie par le public. Il s'agit d'une oeuvre l’artiste bolivien Marco Toxico.
Ses œuvres sont reconnues mondialement et ont bénéficié de publications en Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil, Espagne, France, Mexique, Pérou et Venezuela en plus d’y être exposées régulièrement. Il est le cofondateur, avec Karen Gil, de la maison d’édition La Ñatita consacrée à la publication de leurs travaux. Il a été nommé parmi les 10 meilleurs illustrateurs par le Cow International Design Festival d’Ukraine et a obtenu une mention lors des Rencontres latino-américaines de Design 2013 de Buenos-Aires. (Voir le communiqué)
À la fin juin, le FFM nous rappelle que le Marché international du film de Montréal se prépare a accueillir une importante délégation de l'industrie cinématographique chinoise qui viendra proposer une série de projets de coproduction. (Voir le communiqué)
Finalement, en juillet, le FFM a annoncé que Salaud, on t’aime de Claude Lelouch sera le film d'ouverture de la 38e édition du festival (voir le communiqué) et que Aimer, boire et chanter d’Alain Resnais en serait le film de clôture (voir le communiqué). On a également annoncé le 1er août que l'acteur Hippolyte Girardot sera présent à Montréal pour la projection de l'ultime film de Resnais, “Aimer, Boire et Chanter” (voir le communiqué).
Malheureuseement, les préparatifs pour cette 38e édition du festival sont perturbés par une sérieuse controverse. Le 5 juin dernier, Le Devoir annonce que le Festival des films du monde est menacé car il serait en panne de financement. En effet, la SODEC ne lui accorderait pas de subventions cette année et deux autres bailleurs de fonds principaux, Téléfilm Canada et la Ville de Montréal, retireraient aussi leurs soutien faute d’avoir accès à tous ses livres, à un plan de redressement bien établi et à des finances équilibrées. Le FFM serait ainsi en faillite technique puisqu'il serait miné par un déficit accumulé de plus de 2,5 millions.
Le FFM réplique avec un communiqué où il affirme que malgré le fait que certaines promesses de soutien n’ont pas été tenues, les préparatifs pour la 38e année du festival continues, que le festival se tiendra malgré tout, et qu'il offrira comme par le passé une sélection riche et variée. Il est impossible de nier que les festival éprouve des difficultés financières mais qu'il devrait passer au travers grâce à une gestion rigoureuse et responsable et à un plan de relance.
Par la suite, La Presse et Le Devoir font la chronique de cette saga (à noter que la série d'articles de La Presse nous parait plutôt hostile envers le festival):
- “FFM: des subventions de 1 million en suspens” (La Presse, 6 juin 2014)
- “Il était temps” (La Presse, 7 juin 2014)
- “FFM: Loto-Québec réfléchit à sa commandite” (La Presse, 10 juin 2014)
- “Coupes au FFM: la Ville de Montréal s’explique” (Le Devoir, 21 juin 2014)
- “Air Canada se retire du FFM” (La Presse, 26 juin 2014)
- “FFM: fin de l'ère Losique-Cauchard” (La Presse, 2 juillet 2014)
- “Subvention du FFM: les analystes irrités” (La Presse, 2 juillet 2014)
- “Le FFM joue le tout pour le tout” (Le Devoir, 2 juillet 2014)
- “Pas de dernière chance au FFM” (La Presse, 3 juillet 2014)
- “La SODEC et la Ville ne bougent pas” (Le Devoir, 3 juillet 2014)
- “SODEC et FFM: dur divorce” (La Presse, 4 juillet 2014)
- “Refus de financer le FFM: la SODEC s'explique” (La Presse, 10 juillet 2014)
- “J'accuse...! - Lettre ouverte aux institutions à l'écoute de Monique Simard” (La Presse, 15 juillet 2014)
- “SODEC-FFM: la guerre est déclarée” (La Presse, 15 juillet 2014)
- “Conflit SODEC-FFM: la direction du festival isolée” (La Presse, 16 juillet 2014)
- “FFM: Henry Welsh démissionne” (La Presse, 17 juillet 2014)
- “Le FFM demande un arbitrage” (La Presse, 17 juillet 2014)
- “Saga SODEC-FFM: Monique Simard multiplie les appuis” (La Presse, 17 juillet 2014)
- “Serge Losique demande «la paix des braves»” (La Presse, 17 juillet 2014)
À suivre… Étrangement, à travers toute cette tempête, je n'ai pas vu beaucoup de gens qui défendent le FFM: à part quelques acteurs du monde du cinéma [Le Devoir, 16 juillet — abonnement requis], je n'ai vu qu'un éditorial au Devoir titré “Un actif à conserver” [Le Devoir, 3 juillet — abonnement requis mais heureusement le FFM l'a reprit dans son intégralité sur sa page Facebook] et une chronique de Nathalie Petrowski, titré “Une dernière chance” (La Presse, 7 juillet) qui le défendent tant soit peu.
Je trouve tout cela extrêmement dommage. Comme je l'ai déjà dit dans un commentaire quelque part sur FB, non seulement le FFM nous offre l'occasion de voir des films qu'on ne verrait pas ailleurs (contrairement au festival de Toronto où les films sortent en salles dans les semaines qui suivent; je n'en comprend pas du tout l'intérêt...) mais il fait rayonner la ville de Montréal internationalement ! Oui peut-être qu'il n'attire plus autant les foule que Fantasia (mais les deux festivals visent des public totalement différents) et c'est sûr qu'il y aurait du travail à faire sur la promotion et la gestion mais le FFM n'en demeure pas moins un événement culturel essentiel qui se doit d'être préservé et subventionné. Point. Si on trouve de l'argent pour la F1, je suis sûr qu'on peut faire l'effort d'en trouver pour le FFM ! Alors, grands dieux et s.v.p., arrêtez d'argumenter et faites juste en sorte qu'on puisse voir de bons et beaux films !
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