Wednesday, March 31, 2010
Upsetting move
I am quite upset. I am renting a large appartment filled to the brim with books and dvds. I like the place (even if it's a little run-down) and find all I need in the neighborhood. Unfortunately, the owner told me yesterday his intention to sell the place, therefore next year I'll have to face either eviction or a steep rent raise. Most likely I'll have to find a new place to rent or purchase. In either case I'll have quite a clean up to do since I'll have to seriously downsize. Expect a huge virtual yard sale before the end of the year!
Tuesday, March 30, 2010
La démocratie ça s'exerce à plusieurs...
...et décider pour les autres c'est de la dictature!
Il est risible que j'apprenne plus de choses sur mes conditions de travail et sur mon syndicat par les blogs et communiqués du Colvert que par mon propre syndicat!
Lettre d'entente pour Rosemont–La Petite-Patrie
Jeudi dernier (3/25) j'ai appris qu'une assemblée sectorielle était convoquée pour tous les aide-bibliothécaires et bibliotechniciens auxiliaires de l'arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie afin de voter sur une nouvelle lettre d'entente pour remplacer l'entente E.V. 96-94 régissant nos conditions de travail (octroi des heures de travail et autres dispositions). L'avis de convocation date du lundi 22 mars et le vote se tiendra mercredi le 31 mars, ce qui fait un préavis de 9 jours seulement. Ici je ne veux pas m'attarder sur les raisons qui font que les nouvelles lettres d'entente sont mauvaises pour nos conditions de travail (pour ça voir le project de lettre d'entente pour Ville-Marie et l'analyse qu'en a faite l'équipe du Colvert) mais c'est plutôt la façon de procéder pour les faire voter qui m'outrage.
Il est risible que j'apprenne plus de choses sur mes conditions de travail et sur mon syndicat par les blogs et communiqués du Colvert que par mon propre syndicat!
Lettre d'entente pour Rosemont–La Petite-Patrie
Jeudi dernier (3/25) j'ai appris qu'une assemblée sectorielle était convoquée pour tous les aide-bibliothécaires et bibliotechniciens auxiliaires de l'arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie afin de voter sur une nouvelle lettre d'entente pour remplacer l'entente E.V. 96-94 régissant nos conditions de travail (octroi des heures de travail et autres dispositions). L'avis de convocation date du lundi 22 mars et le vote se tiendra mercredi le 31 mars, ce qui fait un préavis de 9 jours seulement. Ici je ne veux pas m'attarder sur les raisons qui font que les nouvelles lettres d'entente sont mauvaises pour nos conditions de travail (pour ça voir le project de lettre d'entente pour Ville-Marie et l'analyse qu'en a faite l'équipe du Colvert) mais c'est plutôt la façon de procéder pour les faire voter qui m'outrage.
Sunday, March 28, 2010
Mangaya ferme
La seule véritable boutique exclusive de manga à Montréal, le Marché Clandestin Mangaya, fermera définitivement ses portes le samedi 10 Avril 2010 à 19h00.
Une vente de liquidation a lieu jusqu'au 10 avril : 50% de rabais sur le prix de vente régulier sur tout. Les packs-bundle sont vendus au prix étiquté le moins cher.
Consultez leur page Facebook pour plus d'information.
Une vente de liquidation a lieu jusqu'au 10 avril : 50% de rabais sur le prix de vente régulier sur tout. Les packs-bundle sont vendus au prix étiquté le moins cher.
Consultez leur page Facebook pour plus d'information.
Honnêteté
Le puritanisme anglo-saxon dont nous subissons tous l'influence n'engendre qu'une chose: l'hypocrisie. Moi, je suis le digne descendant de mes ancêtres: je suis franc!
Wednesday, March 24, 2010
Revue de Presse / Press Review (2010/03/24)
We started daylight savings time and Spring has come. I am busy and very tired, but I still have time to check the news for interesting bits. One of the big news of the week is Obama finally getting his health care reform voted. The other is Google taking a stand against China.
Anime & Manga related, Japan, Popular Culture
Humour
Media, Culture & Society
See also the “Suggested Links (Shared Items)” in the column on the right side
Anime & Manga related, Japan, Popular Culture
- Fewer Manga in 2010 And 2009 Markets in Internal Correspondence
- Animation master Miyazaki paints bold pictures
- Warners Acquires the Rights to 'Bleach'
- Amazon Threatens Publishers as Apple Looms
- Japanese Book News #63 (Spring 2010) [PDF]
- Apple Adds 2 Publishers to Its Store for E-Books
- Francis Dupuis-Déri: Afghanistan, une guerre injuste
Humour
Media, Culture & Society
- We're spending more hours online than watching TV: poll
- La Cène, un repas de plus en plus copieux au fil des siècles
- Le "New York Times" diffuse en ligne sa conférence de rédaction
- Les Américains surfent de plus en plus en regardant la télévision
- CRTC: plus de redevances, autant d'abonnés au câble
- Le boss a le bras long / Un code disciplinaire contesté
- City offers cash to halt exodus
- 125 Bixi ont disparu l'an dernier
- Transactions en ligne: les Québécois embarquent
- Les chiens seraient originaires du Proche-Orient
- Découverte d'une statue géante vieille de 3 000 ans en Egypte
- A Host of Mummies, a Forest of Secrets
- Key fort in battle for North America unearthed
- Un mur de pierre de 23 000 ans découvert en Grèce
- Un nouveau type d'hominidé découvert en Sibérie
- Apple Scrambles to Secure iPad Deals
- Stance by China to Limit Google Is Risk by Beijing
- Device to convert seawater offers hope to parched lands
- IPhone App to Sidestep AT&T
- Pas de TOU.TV sur le iPad
- Un conseiller de la SAQ dans votre iPhone
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Tuesday, March 23, 2010
Kaze no Shō: Le livre du vent
“En l'an deux de l'ère Keian, époque d'Edo, deux clans s'affrontent dans une guerre sans merci autour d'un manuscrit secret, les Chroniques secrètes des Yagyû. Dans ses pages se trouvent des secrets capables de faire trembler le shōgunat des Tokugawa. C'est à Yagyû Jûbei, escrimeur légendaire et gardien des Chroniques secrètes, d'empêcher le Japon de sombrer dans une guerre civile sanglante. Une fascinante plongée dans l'histoire du Japon, mise en scène par deux auteurs-culte du manga, Jirō Taniguchi et Kan Furuyama” [Texte de couverture arrière]
Taniguchi démontre une fois de plus sa polyvalence avec un récit d'action samurai (Jidai mono). En l'an trente et un de l'ère Meiji (1899), un groupe de haut fonctionnaires se réunissent chez Kaishu Katsu pour discutter du bon vieux temps. Ce dernier leur révèle que, peu de temps après que le shōgun Yoshinobu Tokugawa lui ait confié les pouvoirs du bakufu (shōgunat), il reçu la visite du douzième maître du clan Yagyû qui lui avait alors remit le légendaire manuscrit des “Chroniques Secrètes des Yagyû”. Rédigé par le shōgun Ieyasu lui-même, le manuscrit contenait les secrets des Takugawa et devait être transmis de génération en génération à ceux qui avait en mains les pouvoirs du bakufu. Ce sont les révélations du manuscrit qui poussèrent sans doute Kaishu à abdiquer ses pouvoirs et négocier la capitulation d'Edo afin d'éviter une effusion de sang inutile...
Il entreprend donc de raconter à ses collègues comment, en l'an deux de l'ère Keian (1649), Yagyū Jūbei réussit à déjouer un complot de Lord Gomino, le mikado (empereur) maintenant retiré à Kyōto, qui visait à renverser le bakufu des Tokugawa. Cet exploit, resté inconnu aux historiens, évita ainsi que le pays sombre dans une guerre civile sanglante. Kaishu débute son récit avec le vol des “Chroniques” par les agents du mikado et il le termine avec leur restitution lors de la confrontation finale entre Jūbei et le ninja Yashamaro. Ce serait une histoire relativement simple si ce n'était des nombreuses références culturelles et historiques qui ne sont pas toujours évidentes pour les occidentaux (heureusement il y a des notes en bas de page et un glossaire) et qui alourdissent un peu la lecture.
Kaze no shō [風の抄 / Le livre du vent] a d'abord été sérialisé dans le magazine Young Champion avant d'être republié en volume (“tankōbon”) par Akita Shoten en 1992. C'est le premier manga historique auquel Taniguchi a contribué. Il est difficile de dire dans quelle mesure les événements de ce récit sont véridique—Yagyū Jūbei Mitsuyoshi (1607-1650) fut bel et bien, avec Miyamoto Musashi, un des samurai légendaires du Japon—mais comme le scénariste Kan Furuyama est fervent d'histoire du Japon on peut supposer qu'il a donné au récit une solide base historique. Quoiqu'il en soit, Furuyama semble conclure que les “Chroniques Secrètes des Yagyû” et cette première tentative de restauration du pouvoir impérial ont été un élément clé non seulement pour l'avénement de l'ère Meiji (en 1868)—avec l'abolition définitive du Bakufu (shōgunat), puis l'ouverture et la modernisation du Japon—mais également pour établir les bases de la mythologie impériale qui poussera une bande de fanatiques à instaurer une dictature militaire qui éventuellement ruinera le Japon en entreprenant la conquête de l'asie toute entière!
Avec Kaze no Shō, le style de Taniguchi diffère de la clarté et de la précision qu'on retrouve dans ses récits plus personnels. Il adapte son trait aux besoins du genre historique avec des scènes toujours détaillées mais aussi beaucoup plus chargées (on retrouve beaucoup de “ligne de vitesse” en trame pour exprimer le mouvement et l'action). Une autre conséquence de ce choix de genre est que les déambulations paisibles auxquels Taniguchi nous a habitué laissent place à des combats sanglants et à des scènes de violence. L'histoire est cependant intéressante et nous fait découvrir bien des aspects méconnus de l'histoire japonaise mais la lourdeur tant du texte que des planches en rend la lecture moins agréable que la plupart de ses autres ouvrages.
C'est donc une oeuvre mineure mais qui mérite tout de même d'être lue, car ce manga seinen (pour jeune homme) est plus réaliste et éducatif que la plupart des manga shōnen (pour jeune garçon) de baston pseudo-historique—les Naruto, Rurouni Kenshin, Samurai Champloo, Samurai Deeper Kyo, etc., qui sont malheureusement beaucoup plus populaires—et il se compare pas trop mal aux canons du genre (les Habitant de l'infini, Lone Wolf & Cub ou Vagabond, qui sont tous avantagés par le fait que ce sont des séries).
Kaze no Shō: Le livre du vent, par Jirō TANIGUCHI & Kan FURUYAMA. Panini Comics (Coll. Génération Comics), 2004. B&W (4 pg en couleur), 17 x 24 cm, 236 pgs. 14.00 € / $24.95 Can. Recommandé pour adolescents (14+). ISBN: 978-2845382923.
Also released in English under the title Samurai Legend (CPM Manga [Central Park Media], Cat.# CMX 63801G, 2003, 240 pg, ISBN 1-58664-856-X, $15.95 US, rated 16+). To be reviewed separately later.
Kaze no Shō © 1992 Jiro Taniguchi / Kan Furuyama • Akita Publishing Co., Ltd. © 2006 Panini France S.A. pour l'édition française.
Taniguchi démontre une fois de plus sa polyvalence avec un récit d'action samurai (Jidai mono). En l'an trente et un de l'ère Meiji (1899), un groupe de haut fonctionnaires se réunissent chez Kaishu Katsu pour discutter du bon vieux temps. Ce dernier leur révèle que, peu de temps après que le shōgun Yoshinobu Tokugawa lui ait confié les pouvoirs du bakufu (shōgunat), il reçu la visite du douzième maître du clan Yagyû qui lui avait alors remit le légendaire manuscrit des “Chroniques Secrètes des Yagyû”. Rédigé par le shōgun Ieyasu lui-même, le manuscrit contenait les secrets des Takugawa et devait être transmis de génération en génération à ceux qui avait en mains les pouvoirs du bakufu. Ce sont les révélations du manuscrit qui poussèrent sans doute Kaishu à abdiquer ses pouvoirs et négocier la capitulation d'Edo afin d'éviter une effusion de sang inutile...
Il entreprend donc de raconter à ses collègues comment, en l'an deux de l'ère Keian (1649), Yagyū Jūbei réussit à déjouer un complot de Lord Gomino, le mikado (empereur) maintenant retiré à Kyōto, qui visait à renverser le bakufu des Tokugawa. Cet exploit, resté inconnu aux historiens, évita ainsi que le pays sombre dans une guerre civile sanglante. Kaishu débute son récit avec le vol des “Chroniques” par les agents du mikado et il le termine avec leur restitution lors de la confrontation finale entre Jūbei et le ninja Yashamaro. Ce serait une histoire relativement simple si ce n'était des nombreuses références culturelles et historiques qui ne sont pas toujours évidentes pour les occidentaux (heureusement il y a des notes en bas de page et un glossaire) et qui alourdissent un peu la lecture.
Kaze no shō [風の抄 / Le livre du vent] a d'abord été sérialisé dans le magazine Young Champion avant d'être republié en volume (“tankōbon”) par Akita Shoten en 1992. C'est le premier manga historique auquel Taniguchi a contribué. Il est difficile de dire dans quelle mesure les événements de ce récit sont véridique—Yagyū Jūbei Mitsuyoshi (1607-1650) fut bel et bien, avec Miyamoto Musashi, un des samurai légendaires du Japon—mais comme le scénariste Kan Furuyama est fervent d'histoire du Japon on peut supposer qu'il a donné au récit une solide base historique. Quoiqu'il en soit, Furuyama semble conclure que les “Chroniques Secrètes des Yagyû” et cette première tentative de restauration du pouvoir impérial ont été un élément clé non seulement pour l'avénement de l'ère Meiji (en 1868)—avec l'abolition définitive du Bakufu (shōgunat), puis l'ouverture et la modernisation du Japon—mais également pour établir les bases de la mythologie impériale qui poussera une bande de fanatiques à instaurer une dictature militaire qui éventuellement ruinera le Japon en entreprenant la conquête de l'asie toute entière!
Avec Kaze no Shō, le style de Taniguchi diffère de la clarté et de la précision qu'on retrouve dans ses récits plus personnels. Il adapte son trait aux besoins du genre historique avec des scènes toujours détaillées mais aussi beaucoup plus chargées (on retrouve beaucoup de “ligne de vitesse” en trame pour exprimer le mouvement et l'action). Une autre conséquence de ce choix de genre est que les déambulations paisibles auxquels Taniguchi nous a habitué laissent place à des combats sanglants et à des scènes de violence. L'histoire est cependant intéressante et nous fait découvrir bien des aspects méconnus de l'histoire japonaise mais la lourdeur tant du texte que des planches en rend la lecture moins agréable que la plupart de ses autres ouvrages.
C'est donc une oeuvre mineure mais qui mérite tout de même d'être lue, car ce manga seinen (pour jeune homme) est plus réaliste et éducatif que la plupart des manga shōnen (pour jeune garçon) de baston pseudo-historique—les Naruto, Rurouni Kenshin, Samurai Champloo, Samurai Deeper Kyo, etc., qui sont malheureusement beaucoup plus populaires—et il se compare pas trop mal aux canons du genre (les Habitant de l'infini, Lone Wolf & Cub ou Vagabond, qui sont tous avantagés par le fait que ce sont des séries).
Kaze no Shō: Le livre du vent, par Jirō TANIGUCHI & Kan FURUYAMA. Panini Comics (Coll. Génération Comics), 2004. B&W (4 pg en couleur), 17 x 24 cm, 236 pgs. 14.00 € / $24.95 Can. Recommandé pour adolescents (14+). ISBN: 978-2845382923.
Saturday, March 20, 2010
Les fils de la terre
“Depuis l'éclatement de la bulle économique, l'agriculture japonaise est en crise. Année après année, la population agricole du pays ne cesse de diminuer. Il est devenu urgent d'agir. Dans ce contexte pesant, Shuntaro Natsumé, un jeune fonctionnaire un peu pataud mais passionné, se voit confier la lourde tâche d'élaborer une réforme capable d'inverser la tendance. À cette fin, il est envoyé dans un lycée agricole de campagne, comme enseignant. Il s'installe à Takazono, un petit village situé dans une région montagneuse, où il fait la connaissance d'un jeune agriculteur : Kohei. Celui-ci est particulièrement remonté contre les fonctionnaires, et attribue le déclin de ce secteur et des conditions de vie des agriculteurs aux mauvaises politiques agricoles des gouvernements successifs. À son contact, Natsumé va prendre conscience d'une chose : la mission qui lui a été confiée risque d'être plus difficile qu'il ne l'avait imaginé…” [Résumé du premier volume sur le site de l'éditeur]
Pour avoir la moindre chance de réussir la mission impossible qu'on lui a confié, Natsume doit d'abord apprendre à connaître le milieu rural japonais et ensuite se faire accepter par les habitants locaux, qui sont plutôt désabusés et méfiants face au gouvernement. Il se lie d'abord d'amitié avec les villageois, tous des personnes agées (et principalement des vieilles dames), car la plupart des jeunes sont partis se trouver des emplois à la ville. Puis il gagne à sa cause Mlle Takashina, professeur d'anglais et championne de tir à l'arc qui a été muté au lycée un peu avant son arrivé. Mais il lui faut aussi convaincre ses étudiants de s'intéresser à l'agriculture... Il commence par obtenir le respect de Ryuichi Kokubu, un jeune rebel. Toutefois, acquérir la confiance de Kohei, le seul jeune à être resté au village, lui demandera de plus grand efforts.
Dans le deuxième volume, Natsume continue a être confronté au pessimisme de Kohei. Il se rend cependant compte que la clé du succès serait, d'une part, de faire connaitre les produits du village en faisant la promotion de leur qualité naturelle supérieure et, d'autre part, en attirant les gens de la ville au village en leur offrant des possibilités de ressourcement. Mlle Nanako, proche amie de Natsume et fille du chef de cabinet du ministre de la culture, vient le rejoindre à Takazono et, séduite par la place, décide de s'y installer. Pendant ce temps, Natsume reçoit une nouvelle mission impossible du ministère: faire la tournée du Japon pour trouver des examples d'agriculteurs qui ont réussi—mais la liste qu'on lui fournit a été créé de façon à s'assurer de son échec!
Dans le dernier tome, Natsume et Kohei passent une année à faire la tournée du Japon afin de rencontrer des agriculteurs et recueillir leur opinion. Au hasard de quelques détours pour aider des cultivateurs en difficultés, ils font des découvertes intéressantes. Au retour, ils trouvent un village transformé par les efforts de Nanako et Takashina: elles ont créé la “Maison de la Terre”, une petite boutique où elles vendent les produits du village. Natsume se rend à Tokyo pour proposer une réforme du système d'éducation, mais on lui révèle que depuis le début tout ce projet n'était en fait qu'une manoeuvre politique. Il présente donc ses recommendations directement au premier ministre: une nouvelle option “agriculture” dans les lycées, sorties hebdomadaires des classes de primaire et secondaire en milieu rural pour bonifier l'image de l'agriculture, financement accru pour les agriculteurs participants au project afin de réduire leur endettement et augmenter leur autonomie. Malheureusement, le premier ministre ne pense pas que cela soit politiquement possible... Natsume tentera donc de prouver que son plan est réalisable en le portant d'abord en miniature sur le village de Takazono.
Les fils de la terre [地の子 / Tsuchi no ko], a d'abord été publié par Shueisha en 2002-03 dans le magazine Oh Super Jump avant d'être compilé en volumes. Son créateur, Jinpachi Mōri [毛利 甚八], a travaillé comme scénariste sur plusieurs autres manga (dont Tajikarao, l'esprit de mon village (avec l'artiste Kanji Yoshikai, publié en français par Delcourt), Benkei in N.Y. (avec Jirō Taniguchi, publié en anglais par Viz Comics) et Kasai no hito (avec Osamu Uoto)) mais c'est cependant sont expertise juridique et agricole qui a profondement marquée Les fils de la terre en lui donnant un aspect documentaire. Les volumes 2 et 3 offrent d'ailleurs des extraits d'une série de portraits d'agriculteurs qu'il a publié dans le National Agricultural News sous le titre “Héritiers de la Terre.”
Les fils de la terre est un excellent manga. Son style relativement traditionel et simple (qui rappelle vaguement celui de Tsukasa Hojo, mais en plus dégagé) est visuellement très agréable. Son récit, fluide et bien rythmé, nous offre une histoire intelligente qui sait captiver et divertir, mais aussi qui nous renseigne beaucoup sur le milieu rural du Japon et les difficultés que connait son agriculture—des problèmes ne lui sont d'ailleurs pas spécifiques. C'est une thématique assez inhabituelle (et peut-être un peu controversée) pour un manga que de dire que le principal obstacle à la résolution de nos problèmes économiques est politique—alors que nos gouvernements succombent aux pressions de lobby industriels au détriment de notre bien-être—et que la solution est dans une économie plus locale, un mode de vie plus simple et moins matérialiste. C'est d'ailleurs un sujet assez actuel alors que les idées altermondialistes sont à la mode et qu'on parle beaucoup d'environnement, de développement durable, d'agriculture “bio”, d'efficacité énergétique ou de simplicité volontaire. Ce manga ne vous convaincra sûrement pas de faire un “retour à la terre” mais il vous ferra certainement prendre conscience d'une partie des problèmes de notre société consommatrice.
Les fils de la terre, par MORI Jinpachi (scénerio) & HATAJI Hideaki (dessin). Delcourt (Label Akata, Coll. Ginkgo), 2007-2008. 3 vols., n&b, 12.7 x 18 cm, 218 / 207 / 180 pgs. 7,50 € / $13.95 Can chacun. Recommandé pour adolescents (14+). ISBN: 978-2756005485 (Vol. 1), 978-2756005492 (Vol. 2) and 978-2756005508 (Vol. 3).
Tsuchi no ko © 2002 by Jinpachi Môri, Hideaki Hataji. All rights reserved. © 2007 Guy Delcourt pour l'édition française.
Pour avoir la moindre chance de réussir la mission impossible qu'on lui a confié, Natsume doit d'abord apprendre à connaître le milieu rural japonais et ensuite se faire accepter par les habitants locaux, qui sont plutôt désabusés et méfiants face au gouvernement. Il se lie d'abord d'amitié avec les villageois, tous des personnes agées (et principalement des vieilles dames), car la plupart des jeunes sont partis se trouver des emplois à la ville. Puis il gagne à sa cause Mlle Takashina, professeur d'anglais et championne de tir à l'arc qui a été muté au lycée un peu avant son arrivé. Mais il lui faut aussi convaincre ses étudiants de s'intéresser à l'agriculture... Il commence par obtenir le respect de Ryuichi Kokubu, un jeune rebel. Toutefois, acquérir la confiance de Kohei, le seul jeune à être resté au village, lui demandera de plus grand efforts.
Dans le deuxième volume, Natsume continue a être confronté au pessimisme de Kohei. Il se rend cependant compte que la clé du succès serait, d'une part, de faire connaitre les produits du village en faisant la promotion de leur qualité naturelle supérieure et, d'autre part, en attirant les gens de la ville au village en leur offrant des possibilités de ressourcement. Mlle Nanako, proche amie de Natsume et fille du chef de cabinet du ministre de la culture, vient le rejoindre à Takazono et, séduite par la place, décide de s'y installer. Pendant ce temps, Natsume reçoit une nouvelle mission impossible du ministère: faire la tournée du Japon pour trouver des examples d'agriculteurs qui ont réussi—mais la liste qu'on lui fournit a été créé de façon à s'assurer de son échec!
Dans le dernier tome, Natsume et Kohei passent une année à faire la tournée du Japon afin de rencontrer des agriculteurs et recueillir leur opinion. Au hasard de quelques détours pour aider des cultivateurs en difficultés, ils font des découvertes intéressantes. Au retour, ils trouvent un village transformé par les efforts de Nanako et Takashina: elles ont créé la “Maison de la Terre”, une petite boutique où elles vendent les produits du village. Natsume se rend à Tokyo pour proposer une réforme du système d'éducation, mais on lui révèle que depuis le début tout ce projet n'était en fait qu'une manoeuvre politique. Il présente donc ses recommendations directement au premier ministre: une nouvelle option “agriculture” dans les lycées, sorties hebdomadaires des classes de primaire et secondaire en milieu rural pour bonifier l'image de l'agriculture, financement accru pour les agriculteurs participants au project afin de réduire leur endettement et augmenter leur autonomie. Malheureusement, le premier ministre ne pense pas que cela soit politiquement possible... Natsume tentera donc de prouver que son plan est réalisable en le portant d'abord en miniature sur le village de Takazono.
Les fils de la terre [地の子 / Tsuchi no ko], a d'abord été publié par Shueisha en 2002-03 dans le magazine Oh Super Jump avant d'être compilé en volumes. Son créateur, Jinpachi Mōri [毛利 甚八], a travaillé comme scénariste sur plusieurs autres manga (dont Tajikarao, l'esprit de mon village (avec l'artiste Kanji Yoshikai, publié en français par Delcourt), Benkei in N.Y. (avec Jirō Taniguchi, publié en anglais par Viz Comics) et Kasai no hito (avec Osamu Uoto)) mais c'est cependant sont expertise juridique et agricole qui a profondement marquée Les fils de la terre en lui donnant un aspect documentaire. Les volumes 2 et 3 offrent d'ailleurs des extraits d'une série de portraits d'agriculteurs qu'il a publié dans le National Agricultural News sous le titre “Héritiers de la Terre.”
Les fils de la terre est un excellent manga. Son style relativement traditionel et simple (qui rappelle vaguement celui de Tsukasa Hojo, mais en plus dégagé) est visuellement très agréable. Son récit, fluide et bien rythmé, nous offre une histoire intelligente qui sait captiver et divertir, mais aussi qui nous renseigne beaucoup sur le milieu rural du Japon et les difficultés que connait son agriculture—des problèmes ne lui sont d'ailleurs pas spécifiques. C'est une thématique assez inhabituelle (et peut-être un peu controversée) pour un manga que de dire que le principal obstacle à la résolution de nos problèmes économiques est politique—alors que nos gouvernements succombent aux pressions de lobby industriels au détriment de notre bien-être—et que la solution est dans une économie plus locale, un mode de vie plus simple et moins matérialiste. C'est d'ailleurs un sujet assez actuel alors que les idées altermondialistes sont à la mode et qu'on parle beaucoup d'environnement, de développement durable, d'agriculture “bio”, d'efficacité énergétique ou de simplicité volontaire. Ce manga ne vous convaincra sûrement pas de faire un “retour à la terre” mais il vous ferra certainement prendre conscience d'une partie des problèmes de notre société consommatrice.
Les fils de la terre, par MORI Jinpachi (scénerio) & HATAJI Hideaki (dessin). Delcourt (Label Akata, Coll. Ginkgo), 2007-2008. 3 vols., n&b, 12.7 x 18 cm, 218 / 207 / 180 pgs. 7,50 € / $13.95 Can chacun. Recommandé pour adolescents (14+). ISBN: 978-2756005485 (Vol. 1), 978-2756005492 (Vol. 2) and 978-2756005508 (Vol. 3).
Thursday, March 18, 2010
Funny anecdotes (2)
Each winter The Gazette publishes an ad where they thank customers for keeping their stairs clear of snow and ice to insure the safety of their delivery boys. This make me laugh every time since the delivery “boy” never comes closer than fifty feet from my door's steps! He simply stops his car in the middle of the street and, from there, throw the newspaper at my door (usually hitting it with a loud BANG). It's annoying because I paid a lot of money to make my mail slot bigger, but he never used it. Sometimes, the newspaper rebound close to the sidewalk (where any passerby could grab it) or even off the porch into the snow, slush or rain puddle. And that's when the cover-page doesn't get scratched or ripped because of the shock or sliding. This morning the unavoidable happened: he finally hit the front-door window, breaking it. Fortunately, the delivery company has agreed to pay for the window replacement (nearly $250!), but (now that the iPad is almost here and there's so many newspapers with online edition) I am wondering if subscribing to a newspaper is worth the trouble (or the risk)!
The other day, in the subway, I saw an advert for the Canadian Society of Immigrant Consultants. Considering that, in the past, immigants had to go through a long and difficult journey across the atlantic to reach our shores, this advert inevitably conjured up in my mind the image of a poor immigrant leaning over board to throw up into the sea... It really doesn't help that this organisation's acronym, CSIC, can be pronounced “sea-sick”! Anyhow, this advert doesn't give any feeling of confidence into this society...
Another mail snafu just happened to me. I mailed a package to Abu Dhabi (in the United Arab Emirates) and it ended up in Kentuky, USA. I really don't understand what's going through the mind of those postal workers...
One more thing: People were calling the iPad the “miracle tablet” (“Last time there was this much excitement about a tablet, it had some commandments written on it”) or the “Jesus Slate” because the expectations of the, then rumored, iPad were so high (some thought it could even walk on water) they were sure it would resurrect Apple's business again (they wanted us to pick the apple from the tree of knowledge). Well, coincidentally (or is it?), the iPad will be released on Easter week-end!
The other day, in the subway, I saw an advert for the Canadian Society of Immigrant Consultants. Considering that, in the past, immigants had to go through a long and difficult journey across the atlantic to reach our shores, this advert inevitably conjured up in my mind the image of a poor immigrant leaning over board to throw up into the sea... It really doesn't help that this organisation's acronym, CSIC, can be pronounced “sea-sick”! Anyhow, this advert doesn't give any feeling of confidence into this society...
Another mail snafu just happened to me. I mailed a package to Abu Dhabi (in the United Arab Emirates) and it ended up in Kentuky, USA. I really don't understand what's going through the mind of those postal workers...
One more thing: People were calling the iPad the “miracle tablet” (“Last time there was this much excitement about a tablet, it had some commandments written on it”) or the “Jesus Slate” because the expectations of the, then rumored, iPad were so high (some thought it could even walk on water) they were sure it would resurrect Apple's business again (they wanted us to pick the apple from the tree of knowledge). Well, coincidentally (or is it?), the iPad will be released on Easter week-end!
À tons sens
Karine Perron, une collègue aide-bibliothécaire de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, expose présentement ses oeuvres au troquet “Le cep & le houblon” [lien Facebook], situé au 2280 rue Bélanger.
Cette exposition, qui consiste en dix-sept pièces mélangeant le fusain, l'encre et l'acrylique sur papier, nous offre un intéressant voyage dans l'univers imaginaire de l'artiste.
Cette exposition, qui consiste en dix-sept pièces mélangeant le fusain, l'encre et l'acrylique sur papier, nous offre un intéressant voyage dans l'univers imaginaire de l'artiste.
“À tons sens…
Il est des sens comme des vents. Ma production se veut la recherche d’un questionnement visuel. Je travaille beaucoup au niveau des textures, des tons et de la fragilité des impressions, de ce qui m’apparaît. Un temps de réflexion est nécessaire afin de choisir le sens de l’œuvre. Je retouche enfin le tout afin de maintenir le regard en suspend.
L’exposition de 2010 est un survol des 5 dernières années de production à Montréal.
Tuesday, March 16, 2010
Revue de Presse / Press Review (2010/03/16)
Yet another busy and quite exhausting week. Fortunately, I've seen lots of interesting news articles on the web-based press (more than I could list here). Let me share some of them with you:
Anime & Manga related, Japan, Popular Culture
Media, Culture & Society
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Anime & Manga related, Japan, Popular Culture
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Tuesday, March 09, 2010
This week in the press (2010-03-09)
Another busy week (union-related meetings, disappointment over a project I invested lots of time in, stress over strained work environment, etc.) with little news. The only noticeable events were the Oscars and Apple finally announcing the iPad release date. Here's a few more interesting news bits that caught me eyes:
Anime & Manga related
Books, Digital Edition & Library
Economy, Environment & International Politics
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Books, Digital Edition & Library
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- U.S. advertisers to spend more on digital than print: study
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Saturday, March 06, 2010
33rd Japan Academy Prize Winners
The winners for the 2010 Japan Academy Awards (see our blog entry on the nominations) are just in:
(C)2009「沈まぬ太陽」製作委員会 配給:東宝.
(C)2009 SUMMERWARS FILM PARTNERS 配給:ワーナー・ブラザース映画
- Best Picture: The Sun That Doesn’t Set (Setsuro Wakamatsu)
- Best Animated Feature: Summer Wars (Mamoru Hosoda)
- Best Director: Daisaku Kimura (Mt. Tsurugidake)
- Best Screenplay: Miwa Nishikawa (Dear Doctor)
- Best Actor: Ken Watanabe (The Sun That Doesn’t Set)
- Best Actress: Takako Matsu (Villon’s Wife)
- Best Supporting Actor: Teruyuki Kagawa (Mt. Tsurugidake)
- Best Supporting Actress: Kimiko Yo (Dear Doctor)
- Best Music: Shinichiro Ikebe (Mt. Tsurugidake)
- Best Cinematography: Daisaku Kimura (Mt. Tsurugidake)
- Best Lighting Direction: Kawabe Takayuki (Mt. Tsurugidake)
- Best Art Direction: Yohei Taneda & Kyoko Yauchi (Villon’s Wife)
- Best Sound Recording: Teiichi Saito (Mt. Tsurugidake)
- Best Film Editing: Takao Arai (The Sun That Doesn’t Set)
- Best Foreign Language Film: Gran Torino (Clint Eastwood)
(Sources: 日本アカデミー賞公式サイト, Wildgrounds.)
(C)2009 SUMMERWARS FILM PARTNERS 配給:ワーナー・ブラザース映画
For more information:
Dear Doctor / Dia dokuta [ Official site, IMDb ]
Mt. Tsurugidake / Tsurugidake: Ten no ki [ Official site, IMDb ]
Summer Wars / サマーウォーズ [ Official site, ANN ]
Sun That Doesn’t Set (The) / Shizumanu Taiyo [ Official site, IMDb ]
Villon’s Wife / Viyon no tsuma [ Official site, IMDb ]
Thursday, March 04, 2010
La Montagne magique
“1967. Ken’ichi, 11 ans, orphelin de père, passe l’été dans la ville provinciale de Tottori, en compagnie de sa petite soeur et de ses grands-parents. Bien que ce soit les vacances, l’ambiance est pesante : la mère de Ken’ichi vient d’être hospitalisée pour une grave maladie. C’est dans ce contexte de tensions et de menaces, alors que le garçon esseulé erre chaque jour sans but dans les ruines d'une bâtisse perchée sur la montagne de Tottori, réputé héberger des créatures fantastiques, que Ken’ichi vit une expérience extraordinaire. Il est “contacté” télépathiquement par une grande salamandre, captive d’un vivarium au musée local… L’animal lui propose un pacte : exaucer n’importe lequel de ses voeux si le garçon lui redonne la liberté et lui permet de regagner son royaume, sous la montagne du château, où jaillit une source merveilleuse… La sensibilité et l’humanisme de Taniguchi conjugués à la mémoire magique et éblouie de l’enfance : un enchantement.” [Texte d'intro sur le site de l'éditeur]
Jirō Taniguchi [谷口ジロー] pousse ici plus loin son expérimentation avec la bande-dessinée en créant délibérément, à l'instigation de Casterman, une histoire en format européen (grand format cartonné, tout en couleur, sens de lecture occidental). Le résultat est très différent de ce qu'on a l'habitude de voir chez lui, puisque le style européen (couleur, composition plus claire) domine nettement sur les caractéristiques du manga qui prévalent habituellement. Cela semble se faire un peu au détriment du détail et de la précision qui lui sont de coutumes, probablement à cause du format plus grand qu'à l'usuel. L'ouvrage inclut une introduction écrite par Taniguchi et se conclut sur une interview avec lui—toutes les deux sont fort intéressantes.
La Montagne magique [魔法の山 / Mahō no yama], a été sérialisé en 2006 dans le magazine Young Jump de Shueisha, avant d'être publié par Casterman en 2007. On y retrouve vraiment tout les thèmes chers à Taniguchi: la vie quotidienne, la nature et les animaux, les souvenirs d'enfance en partie autobiographique, la nostalgie et le deuil, le retour au village natal, la montagne, etc. À cela il ajoute l'émerveillement et les craintes de l'enfance, qu'il traite avec une touche de fantastique, comme il l'avait fait précédemment avec Quartier Lointain. La thématique vaguement écologique et la visite “magique” auprès de la mère malade n'est pas sans rappeler (un peu trop peut-être?) Tonari no Totoro (Mon Voisin Totoro) de Hayao Miyazaki.
Malgré ses faiblesses, La Montagne magique est un superbe album qui offre la simplicité un peu naïve d'un conte pour enfant. Il n'a pas la profondeur d'un Quartier Lointain mais ce n'est pas surprenant puisque c'est une oeuvre plus courte, qui s'addresse à un public plus jeune. C'est sans doute l'ouvrage idéal pour établir un rapprochement entre les genres et faire découvrir le manga aux amateurs de BDs (et vice-versa).
La Montagne magique, par Jirō TANIGUCHI. Casterman, 2007. Couleur, 22 x 30.4 cm, 72 pgs. 14,00 € / $29.95 Can. Recommandé pour jeunes (7+). ISBN: 978-2-203-00322-4.
Mahō no yama © Jiro Taniguchi, 2005. © Casterman, 2007 pour la traduction française. Tous droits réservés pour tous pays.
Jirō Taniguchi [谷口ジロー] pousse ici plus loin son expérimentation avec la bande-dessinée en créant délibérément, à l'instigation de Casterman, une histoire en format européen (grand format cartonné, tout en couleur, sens de lecture occidental). Le résultat est très différent de ce qu'on a l'habitude de voir chez lui, puisque le style européen (couleur, composition plus claire) domine nettement sur les caractéristiques du manga qui prévalent habituellement. Cela semble se faire un peu au détriment du détail et de la précision qui lui sont de coutumes, probablement à cause du format plus grand qu'à l'usuel. L'ouvrage inclut une introduction écrite par Taniguchi et se conclut sur une interview avec lui—toutes les deux sont fort intéressantes.
La Montagne magique [魔法の山 / Mahō no yama], a été sérialisé en 2006 dans le magazine Young Jump de Shueisha, avant d'être publié par Casterman en 2007. On y retrouve vraiment tout les thèmes chers à Taniguchi: la vie quotidienne, la nature et les animaux, les souvenirs d'enfance en partie autobiographique, la nostalgie et le deuil, le retour au village natal, la montagne, etc. À cela il ajoute l'émerveillement et les craintes de l'enfance, qu'il traite avec une touche de fantastique, comme il l'avait fait précédemment avec Quartier Lointain. La thématique vaguement écologique et la visite “magique” auprès de la mère malade n'est pas sans rappeler (un peu trop peut-être?) Tonari no Totoro (Mon Voisin Totoro) de Hayao Miyazaki.
Malgré ses faiblesses, La Montagne magique est un superbe album qui offre la simplicité un peu naïve d'un conte pour enfant. Il n'a pas la profondeur d'un Quartier Lointain mais ce n'est pas surprenant puisque c'est une oeuvre plus courte, qui s'addresse à un public plus jeune. C'est sans doute l'ouvrage idéal pour établir un rapprochement entre les genres et faire découvrir le manga aux amateurs de BDs (et vice-versa).
La Montagne magique, par Jirō TANIGUCHI. Casterman, 2007. Couleur, 22 x 30.4 cm, 72 pgs. 14,00 € / $29.95 Can. Recommandé pour jeunes (7+). ISBN: 978-2-203-00322-4.
Le Promeneur
“À la faveur des petits événements ordinaires de sa vie professionnelle et personnelle (la recherche d’un vélo disparu, une réunion de travail au sommet d’une tour de bureaux, etc.), un quadragénaire se laisse aller à des escapades impromptues au hasard de la géographie urbaine, sur les innombrables chemins de traverse qu’offre la grande ville — pour peu qu’on sache les voir et s’y abandonner… Une balade après l’autre, cette pulsion vagabonde prendra bientôt les allures d’un cheminement sentimental au fil des méandres de la mémoire, ponctuées d’images inopinément ressurgies de l’enfance et de la jeunesse du promeneur.” [Texte d'intro sur le site de l'éditeur]
Jirō Taniguchi admet volontier être influencé par la bande-dessinée Européenne. Cela se voit dans ses récits, qui appartiennent au mouvement de la Nouvelle Manga, ainsi que dans son style qui s'inspire beaucoup de la Ligne Claire. Le Promeneur exprime bien cette influence et c'est sans doute pourquoi Casterman a choisi de le publier sous la forme d'un album cartonné, comme on le fait pour la bande-dessinée. Ici, Taniguchi se trouve vraiment au confluent des deux styles: il illustre en noir & blanc, utilisant abondamment des trames (screentone) pour texturer et donner de la dimension à la case comme on le fait traditionnellement dans le manga, mais son trait reste simple et précis, formant des cases qui sont détaillées tout en restant claires et soignées, comme on le voit généralement en BD.
Le Promeneur [散歩もの / Sampo mono], fut d'abord sérialisé entre 2003 et 2005 dans Tsuhan Seikatsu, un magazine d'art de vivre publié par CatalogHouse, avant d'être compilé en 2006 par Freestyle Publishing. Cette autre collaboration avec le nouvelliste et chroniqueur télé Masayuki KUSUMI (Le Gourmet Solitaire) offre des déambulations nostalgiques qui s'apparentent énormément tant aux promenades culinaires du Gourmet Solitaire, qu'aux balades silencieuses de L'Homme qui marche. L'ouvrage se compose de huit courtes histoires de huit pages chacunes (huit est un chiffre chanceux et qui appel à la prospérité au Japon): L'Ampoule Edison, Les Socques de Shinagawa, Le Bouquiniste, La Fête des hippies, Les Concombres amers au milieu de la nuit, Le Chien et la balle, Le Quartier de l'Harmonica, et Les Gâteaux de Mejiro. Le tout se termine par un interview (dont on peut lire un extrait sur le site de Casterman). Taniguchi nous dit que “le modèle du promeneur, c'est moi-même.” Marcher lentement, naturellement et sans but offre une grande liberté et permet toutes sortes de découvertes. Comme le dit le promeneur, “l'idéal c'est de se perdre avec nonchalance” ou “La promenade (...) c'est le plaisir de marcher tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis”.
Sans avoir la profondeur des oeuvres plus personnelles de Taniguchi, Le Promeneur est un manga agréable et qui se lit fort bien. C'est très léger, quoique beaucoup trop court, mais on y retrouve l'essentiel de ce qu'on aime chez Taniguchi: des histoires ravissantes et contemplatives.
Le Promeneur, par Masayuki KUSUMI & Jirō TANIGUCHI. Casterman, 2008. B&W, 22 x 30.4 cm, 88 pgs. 15,00 € / $31.95 Can. Recommandé pour adolescents (13+). ISBN: 978-2-203-01286-8.
Le Promeneur © 2006 by Masayuki Kusumi & Jiro Taniguchi. All rights reserved. © Casterman, 2008 pour l'adaptation française.
Jirō Taniguchi admet volontier être influencé par la bande-dessinée Européenne. Cela se voit dans ses récits, qui appartiennent au mouvement de la Nouvelle Manga, ainsi que dans son style qui s'inspire beaucoup de la Ligne Claire. Le Promeneur exprime bien cette influence et c'est sans doute pourquoi Casterman a choisi de le publier sous la forme d'un album cartonné, comme on le fait pour la bande-dessinée. Ici, Taniguchi se trouve vraiment au confluent des deux styles: il illustre en noir & blanc, utilisant abondamment des trames (screentone) pour texturer et donner de la dimension à la case comme on le fait traditionnellement dans le manga, mais son trait reste simple et précis, formant des cases qui sont détaillées tout en restant claires et soignées, comme on le voit généralement en BD.
Le Promeneur [散歩もの / Sampo mono], fut d'abord sérialisé entre 2003 et 2005 dans Tsuhan Seikatsu, un magazine d'art de vivre publié par CatalogHouse, avant d'être compilé en 2006 par Freestyle Publishing. Cette autre collaboration avec le nouvelliste et chroniqueur télé Masayuki KUSUMI (Le Gourmet Solitaire) offre des déambulations nostalgiques qui s'apparentent énormément tant aux promenades culinaires du Gourmet Solitaire, qu'aux balades silencieuses de L'Homme qui marche. L'ouvrage se compose de huit courtes histoires de huit pages chacunes (huit est un chiffre chanceux et qui appel à la prospérité au Japon): L'Ampoule Edison, Les Socques de Shinagawa, Le Bouquiniste, La Fête des hippies, Les Concombres amers au milieu de la nuit, Le Chien et la balle, Le Quartier de l'Harmonica, et Les Gâteaux de Mejiro. Le tout se termine par un interview (dont on peut lire un extrait sur le site de Casterman). Taniguchi nous dit que “le modèle du promeneur, c'est moi-même.” Marcher lentement, naturellement et sans but offre une grande liberté et permet toutes sortes de découvertes. Comme le dit le promeneur, “l'idéal c'est de se perdre avec nonchalance” ou “La promenade (...) c'est le plaisir de marcher tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis”.
Sans avoir la profondeur des oeuvres plus personnelles de Taniguchi, Le Promeneur est un manga agréable et qui se lit fort bien. C'est très léger, quoique beaucoup trop court, mais on y retrouve l'essentiel de ce qu'on aime chez Taniguchi: des histoires ravissantes et contemplatives.
Le Promeneur, par Masayuki KUSUMI & Jirō TANIGUCHI. Casterman, 2008. B&W, 22 x 30.4 cm, 88 pgs. 15,00 € / $31.95 Can. Recommandé pour adolescents (13+). ISBN: 978-2-203-01286-8.
Wednesday, March 03, 2010
This week in the press (2010-03-03)
This week I was too busy with various projects to pay much attention to the news. Still, a few news items caught my interest. The most notable event was probably the big earthquake in Chile. And now that the Vancouver Olympics are over we can start watching TV again...
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