Il y a de ces journées où rien ne va. Déjà que c'est la journée de la semaine où je dois me lever tôt mais en plus ça ne filait vraiment pas. Je me sentais l'estomac barbouillé et j'étais un peu nauséeux…
Après une marche dans le froid glacial de février, je monte dans une autobus bondé. Je dois resté debout ce qui fait que les cahots, balancements et arrêts brusques de l'autobus font ressortir la douleur dans mon vieux genou gauche. Il n'y a pas de places assises, du moins aucun siège accessible. À quelques mètres devant (enfin, vers l'arrière du bus) il y a bien un siège que personnes n'occupent parce que le monsieur assis à côté doit avoir des couilles si grosses qu'il garde les jambes ouvertes à quarante-cinq degrés. Personnes n'ose lui dire de se tasser un peu. C'est un gros monsieur, bien costaux. Moi, je lui dirais bien mais je ne peux même pas m'y rendre tellement c'est bondé. Et puis le jeune homme en avant de moi a gardé son sac à dos aux épaules, et n'arrête pas de me le balancer au visage. Je lui dirais bien que les sacs à dos ont été créé avec des poignées pour une bonne raison et qu'il serait plus courtois de tenir son sac par la dite poignée, mais l'expérience m'a prouvée que les jeunes de nos jours réagissent plutôt mal à la critique, souvent par de la violence verbale ou autre… Alors j'endure. Après tout la station de métro n'est pas bien loin.
Je n'attend pas trop avant que le métro n'arrive. Enfin une place assise. Puis, je descend pour changer de ligne. Je n'attend pas trop non plus pour la correspondance. Oh, joie! Le métro n'est pas trop bondé et il y a même une place de libre. Mais une jeune femme arrive par derrière au pas de course, me bouscule et prends le siège! Vraiment aucun respect pour les personnes âgées! Je fini par trouver un siège à la station suivante, juste sur le bord de la porte. Un monsieur qui entre vite me frappe le genou avec sa mallette. Devant mon exclamation de douleur et le regard noir que je lui jète il me rend un air d'incompréhension, comme si j'étais un extra-terrestre. Des fois, je sens vraiment que j'en suis un dans cette société d'individualistes bornés et idiots.
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Arrivé à destination, je claudique jusqu'au travail dans la neige accumulée durant la nuit. J'ai une longue journée de labeur épuisant devant moi, à vider les nombreuses caisses de livres qui nous arrivent du service de prêt inter-succursale et à faire des courbettes polies devant les usagés de la bibliothèque — la plupart sont des incultes grincheux qui viennent surtout pour utiliser les ordinateurs afin de naviguer sur l'internet vers leur page Facebook ou de quelconques jeux videos, ou bêtement pour emprunter des dvds, mais heureusement il y en a plusieurs qui y viennent dans une véritable quête de savoir ou simplement pour trouver une bonne lecture. Et dire que c'est sensé être un boulot peinard de col-blanc! J'ai plus l'impression de faire l'ouvrier.
Durant ma pause-repas, je mange mon sandwich sans grand enthousiasme et je vais m'assoir dans la bibliothèque pour lire les actualités et un peu de manga. Le vieux monsieur assis en face de moi pratique vraisemblablement une hygiène douteuse car son odeur fait revenir ma nausée. Ce genre là (des sdf à la recherche de chaleur ou des vieillards négligeants) est assez fréquent dans la bibliothèque. De retour au boulot, je vais ramasser le courrier. La boite aux lettres est finalement accessible après que j'ai rappelé au concierge de pelleter la neige qui en rendait l'accès difficile et m'obligeait à partiellement escalader le tas de neige (j'en avais déjà touché un mot à mon patron à plusieurs reprises sans grand succès). Comme je ne peux pas perdre trop de temps à cette tâche simple, je ne prend pas la peine de mettre mon manteau ni mes bottes et je sors en souliers. Il neige légèrement alors, même si les marches ont été nettoyé un peu plus tôt, elles demeurent glissantes, surtout en souliers! Inévitablement je glisse sur le haut des marches, jusqu'à la première marche, puis jusqu'à la seconde et la troisième. Toc, toc. toc.
Je m'imagine déjà chutant et m'ouvrant le crâne sur le coin d'une marche, gisant des heures dans le froid, inconscient, sous les regards indifférants des passants qui entrent et sortent de la bibliothèque… Toutefois, un habile mouvement du bassin et quelques battements de bras me permettent de modifier mon centre de gravité et de conserver mon équilibre de justesse. Ouf! Malheureusement cette manoeuvre salvatrice s'est faite au prix d'une entorse au dos. Elle exprime son existence par une douleur lancinante qui s'accroit un peu tout au long de la journée. J'ai néanmoins une bonne résilience face à la douleur et j'endure…
Heureusement, le reste de la journée et le retour à la maison se déroule sans autre incident. Quelle journée! J'imagine que cela aurait pu être pire car vendredi treize c'est pas aujourd'hui mais demain!
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