“C’est alors qu’un autre personnage approche Cesare : Niccolò Machiavel, agent à la solde de Lorenzo de Médicis. Lorsque l’espion lui confie que l’état de santé de son employeur est des plus préoccupants, le jeune Borgia prend conscience de la nécessité de réconcilier les Médicis et Raffaele Riario avant que Florence ne montre des signes de faiblesse. Tout en prenant soin de s’assurer de l’identité de tous les membres de la Fiorentina, il met en place un nouveau plan…”
Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l'énigmatique Cesare Borgia dans un manga d'une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”
[ Texte de la couverture arrière ]
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Le quatrième volume de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare - hakai no sōzō-sha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d'être compilé en tankōbon (volume) en novembre 2007. La version française est parue en juillet 2013 chez Ki-oon. Pour plus de détails sur cette série, vous référez à mon commentaire sur le premier volume. [ci-contre: page 14]
Finalement, après avoir figuré sur les couvertures des volumes 1 et 3, la jeune soeur de Cesare fait sont apparition dans le manga! Ce volume débute avec Lucrezia Borgia, alors âgée de onze ans, qui confie à Gulia Farnèse (la maîtresse de son père Rodrigo Borgia) qu'elle s'ennuie de son frère qui étudie à Pise et se demande “Pourquoi une soeur ne peut-elle épouser son frère ?” Après avoir envoyé Lucrezia se reposer, Adriana de Mila (préceptrice des enfants, cousine de Rodrigo et mère de Orso Orsini--l'époux de Gulia) se plaint de l'obsession de Lucrezia envers son frère alors qu'elle devrait plutôt penser à son prochain marriage avec Don Cherubino de la famille Valencienne de Centelles. Elle reproche également à Rodrigo sa relation avec Gulia. Lucrezia songe à sa première visite au palais des Borgia à Rome où elle revit son frère pour la première fois depuis cinq ans. Puis elle se remémore les derniers moment qu'elle a passé avec lui avant qu'il parte pour l'université...
Afin de forcer un rapprochement entre les Medicis et Raffaele Riario, Cesare invite Giovanni à dîner à l'archevêché. Comme Giovanni est réticent à manger dans la demeure de l'assassin d'un membre de sa famille, Cesare invite toute la Fiorentina et, avec l'aide d'Angelo, finit par le convaincre. Un soir de tempête, Angelo se rend sur le chantier de la manufacture afin de s'assurer que tout est en ordre et surprend quatre personnages en soutane en train d'y mettre le feu! Cesare enquête auprès de Machiavel pour savoir si les Dominicains seraient bien derrière cet acte de sabotage, puis, le soir du dîner à l'archevêché, demande à Angelo de lui raconter en détails ce qu'il a vu. Il en conclut que malgré le déguisement des soutanes, ce ne sont pas les Dominicains les coupables. Mais sinon qui aurait intérêt à saboter la manufacture?
Cesare aimerait bien inspecter l'état des travaux de la manufacture mais sa présence serait un peu incongrue. Il décide donc de se déguiser en Florentin et de s'y rendre avec Angelo comme guide. Mais auparavant ils font un détour par le festival qui commémore le départ des croisés qui se fit jadis dans le port de Pise. Cela nous offre une scène comique où les rôles d'Angelo et de Cesare sont renversés: cette fois c'est Cesare qui est innocent et commet bévue sur bévues, alors que Angelo devient son guide pour lui apprendre les moeurs des gens du peuple. Toutefois, prendre un bain de foule sans la présence de sa garde rapprochée représente pour Cesare un risque important...
Après avoir sembler vouloir réhabiliter le caractère de Cesare, le manga, avec ce volume, nous montre un aspect plus sombre de Cesare: d'une part la mise en garde de Miguel met en évidence la caractère manipulateur de Cesare et l'obsession de Lucrezia pour son frère laisse présager les accusations (peu crédibles) qu'ils auraient eut des relations incestueuses.
Des plus intéressants de par son contenu historique, très bien écrit et superbement illustré, je dirais -- si cela était possible -- que ce manga est encore meilleur que les volumes précédents. L'intrigue se ressert et les illustrations me semblent encore plus belles. Fuyumi Soryo était déjà, avant Cesare, une mangaka d'expérience (Mars, ES: Eternal Sabbath), mais il semble qu'elle trouve le moyen d'améliorer encore sa technique: les expressions faciales des personnages me semblent un peu plus variées qu'avant et les arrières-plans architecturaux sont plus détaillés et riches. Magnifique! Je ne peux pas recommander ce manga plus chaudement!
Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 4 (Quattro), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, juillet 2013. 13 x 18 x 2 cm, 236 pg., 7,90 € / $13.95 Can. ISBN: 978-2-35592-554-2. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+).
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:
CESARE © 2007 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved. Édition française © 2013 Ki-oon.
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