“Le seul autre indice susceptible de mener aux coupables est une brûlure qui aurait marqué l'un d'eux à l'épaule droite: c'est sur cette maigre base que Cesare se lance à leur recherche. Il emprunte des vêtements à Angelo, fausse compagnie à sa garde et part se mêler à la foule de la cité en fête. Mais au milieu des badauds et des forains se cache aussi l'assassin qui en veut à la vie de l'héritier des Borgia...”
Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l'énigmatique Cesare Borgia dans un manga d'une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”
[ Texte de la couverture arrière ]
[Note: la citation latine en couverture Reddite quae sunt Caesaris, Caesari, et quae sunt Dei, Deo signifie “Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu”]
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Le cinquième volume de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare - hakai no sōzō-sha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d'être compilé en tankōbon (volume) en juillet 2008. La version française est parue en septembre 2013 chez Ki-oon. Pour plus de détails sur cette série, vous référez à mon commentaire sur le premier volume.
Cesare et Angelo continue leur petite escapade en ville. Ils font la rencontre d'un groupe de jeunes filles, puis Giovanni, Roberto et Draghignazzo leur tombent dessus par hasard. Draghignazzo, sans doute jaloux qu'Angelo ait été nommé directeur du chantier, met en doute ses capacités et même sa version des faits quant à l'incendie. Pour se débarrasser tant des filles que du groupe de la Fiorentina, Cesare propose une balade en barque et se désiste à la dernière minute prétextant un engagement qu'il avait complètement oublié. Car en fait, Cesare a repéré un individu louche qui les suit depuis un bon moment. C'est sans doute l'assassin qui en voudrait à la vie de Cesare. Tel était le plan de Cesare avec cette petite escapade: forcer l'assassin à agir de sorte qu'il puisse le confronter! [ci-contre: page 40]
Cesare réussit à immobiliser son adversaire et entreprend de l'interroger sur la personne qui l'envoi. Toutefois, il n'a pas remarqué que son adversaire cache une arme dans sa manche mais, avant qu'il ne puisse l'utiliser, Miguel intervient et le tue. Cela rend Cesare furieux car à cause de Miguel il n'a pas pu obtenir d'information de l'assassin. Les deux se querelle. Plus tard, Cesare offre à Angelo un nouveau costume pour remplacer les vêtements qu'il avait emprunter pour l'escapade en ville. Cesare propose une nouvelle escapade pour aller rejoindre les filles rencontrées à la foire, mais Angelo insiste que toute nouvelle sortie devrait inclure Miguel. Angelo fait cadeau à Cesare d'une nouvelle boite à secret pour remplacer celle qui avait été détruite dans le combat avec l'assassin. À l'intérieur, elle contient le message Nulla est tam faciles res, quin difficiles siet, quum invitus facias. Semper avarus eget. [Note: le manga traduit “La soif de savoir aide l'homme à avancer. L'avidité ne sait que le faire trébucher” mais il s'agit en fait de deux citations latines: la première, tiré de la pièce Héautontimoroumenos (Le Bourreau de soi-même, Acte IV) de Térence, signifie “Il n'y a rien de si facile en soi, qui ne devienne difficile quand on y oppose sa volonté”; la seconde, tiré des Épîtres d'Horace (Livre I, Épitre II), se traduit “Qui est avare est toujours dans le besoin”], ce qui fait bien rire Cesare.
Les préparatifs pour les réjouissances qui auront lieu la semaine suivante vont bon train. Il s'agit de simulations militaires qui opposera deux “armées”: l'armée du nord, composée des étudiants de Pise, de France, de Lombardie et de Flandre, combattra l'armée du sud, réunissant les étudiants Florentins, Napolitains, Romains, Siciliens, Portugais et Espagnols (royaumes d'Aragon et de Castille). Lors d'une chevauché dans la campagne, Cesare constate qu'Henri s'est remis de ses blessures et que les fameux frères Balue (des alliés de della Rovere) l'on rejoint pour prendre la tête de l'armée du nord. Henri mise sur sa cavalerie lourde (et leur armures intégrales) pour enfoncer l'ennemi et demande à ses alliés de concentrer leur efforts contre les Espagnols. [ci-contre: page 117] Il désire tirer avantage de cette rencontre amicale pour se venger de Cesare. Celui-ci décide d'équiper les cavaliers de son armée d'armures légères afin de gagner en mobilité et rapidité. Les jeunes brodeuses rencontrées à la foire sont présente pour encourager Angelo et Cesare.
Bien sûr, la simulation militaire dégénère en véritable mêlée. Après un certain temps, Henri hurle “Cette comédie a assez duré... Massacrez-les tous!” Henri charge Cesare avec sa lance et lui fait perdre son casque. Ayant brisé sa lance, Cesare prends son épée et charge en retour. Visant les jambes du destrier, il désarçonne Henri. Une second cavalier le charge alors qu'il est sans défense mais Miguel intervient en chargeant l'adversaire. Pendant ce temps, Angelo, qui est resté en arrière, se demande quoi faire. Il remarque que le porte-étendard de l'armée du nord est resté sans protection et il le défit donc en duel. Celui-ci, qui n'est nul autre que Pierre Balue, n'est pas très enthousiaste à participer à ces jeux et désire surtout éviter de se blesser. Alors Angelo et lui font semblant de combattre et Angelo remporte l'étendard donnant ainsi la victoire à l'armée du sud! Mais Henri désir toujours régler ses comptes avec Cesare et le défit en combat singulier. La cotte légère de Cesare le désavantage clairement contre la cuirasse lourde d'Henri. Quelqu'un lance donc à Cesare un bouclier. Les deux adversaires s'affrontent violemment pendant un temps puis, à moitié épuisé et à moitié assommé, ils tombent tous deux sans connaissance. Le match est nul!
Ce qui rend ce volume des plus intéressant c'est qu'il contient beaucoup plus de scènes d'action et offre un récit plein de dynamisme: le combat contre l'assassin, la mêlée de la simulation, le combat singulier d'Henri et Cesare, et surtout beaucoup de très belles scènes équestres comme Fuyumi Soryo aime bien les dessiner. Le manga se poursuit donc en conservant toujours la même grande qualité tant dans le récit que dans le dessin. Toutefois, avec toute cette action, l'histoire, elle, progresse peu dans ce volume. C'est tout de même agréable à lire et plein de détails historiques intéressants. J'en recommande donc encore chaudement la lecture.
Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 5 (Cinque), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, septembre 2013. 13 x 18 x 2 cm, 236 pg., 7,90 € / $13.95 Can. ISBN: 978-2-35592-578-8. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+).
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:
CESARE © 2008 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved. Édition française © 2013 Ki-oon.
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