Sunday, August 24, 2014

Salaud, on t'aime

ATTENTION: Peut contenir des traces de “spoilers”! Les personnes allergiques à toutes discussions d'une intrigue avant d'en avoir elle-même prit connaissance sont vivement conseillé de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et ne devraient poursuivre qu'avec circonspection.

“Un photographe de guerre et père absent, qui s’est plus occupé de son appareil photo que de ses quatre filles, coule des jours heureux dans les Alpes avec sa nouvelle compagne. Il va voir sa vie basculer le jour où son meilleur ami va tenter de le réconcilier avec sa famille en leur racontant un gros mensonge.”

“Jacques, a retired war photographer, is attempting to live a peaceful life in the Alps. With a new girlfriend, Nathalie, he appears content, but his old friend Frédéric knows better. There is a little matter of four daughters, each one from a different conquest, each one estranged from him, and each leaving their shadow on Jacques's emotional life. Realizing that reconciliation is the thing Jacques craves most, Frédéric, a doctor, concocts a little lie to convince the daughters to visit their absentee father. Well, not so little. In fact, it's a really big lie, and as the family gathers, as accounts are settled through tears and laugher, the lie gets harder and harder to retract.”

(Texte tiré du programme / Text from the festival's program)

Continuez après le saut de page >>

Lelouche est un incontournable alors il m'était impossible d'y échapper. Il nous offre ici un film presqu'autobiographique. C'est l'histoire d'un photographe qui s'est tellement donné à sa carrière qu'il n'a jamais été présent pour ses quatres (ou cinq) enfants (toutes des filles) qu'il a eu chacune avec des femmes différentes. Cependant, alors qu'il songe à la retraite après avoir connu tant de succès, il a des regrets pour cette vie de famille qu'il n'a jamais eut et que ses filles lui refusent maintenant.

“J'ai eu la chance d'avoir sept enfants avec cinq femmes différentes et je me suis dit que ça pourrait faire un bon sujet pour un film,” nous affirme le cinéaste.

C'est du Lelouche à son meilleur où l'on croque dans la vie à pleine dents. Un beau film, riche en émotions. Lelouche se dit d'ailleurs n'être qu'un reporter d'émotions, mais ici il va plus loin. Nous seulement il nous fait vivre les émotions de ses personnages, des états d'âme complexes et parfois difficiles à vivre, mais il en profite pour manipuler les nôtres!

Lelouche lors de la conférence de presse de Salaud, on t'aime (photos: MM)

Toutefois, j'ai lu sur Facebook des commentaires qui démolissent complètement le film (bon, tout les goûts sont dans la nature et chacun a droit à son opinion mais il y parfois des gens qui n'aiment vraiment rien parce que c'est leur nature grognonne ou simplement pour être iconoclaste). Johnny Holliday n'est peut-être pas un acteur (mais quelle bouille, alors!) par contre dans la vie les amoureux ne sont pas toujours super passionnés — surtout quand on a eut de multiples relations (bon, peut être que Sandrine Bonnaire n'était pas très expressive mais était-ce le rôle ou sa performance?). Moi je ne suis pas du genre à décortiquer les films mais j'adopte plutôt le point de vue du cinéphile : le film m'a captivé, ému et j'ai eu du plaisir à la regarder. C'est une belle histoire (que j'ai trouvé crédible), avec de superbes images pour me faire oublier un instant où je suis et qui je suis. Je ne demande rien de plus.

Lelouche sur le tapis rouge arrivant pour la cérémonie d'ouverture du FFM (Photos: CJP)

C'est donc un film à voir, pour ses émotions certes, mais aussi pour sa superbe photographie et son casting stellaire : Johnny Holliday, Eddie Mitchell, Sandrine Bonnaire, Valérie Kaprisky et je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer la jeune Jenna Thiam (Hiver) qui jouait Léna dans la série télé “Les revenants” (2012).

Vous pouvez voir Lelouche présenter son film à partir de la minute 19:10 dans notre video de la cérémonie d'ouverture.

Salaud, on t'aime : France, 2014, 124 min.; Dir.: Claude Lelouch; Scr.: Claude Lelouch et Valérie Perrin; Phot.: Robert Alazraki; Ed.: Stéphane Mazalaigue; Mus.: Francis Lai, Christian Gaubert; Cast: Johnny Hallyday (Jacques Kaminsky), Eddy Mitchell (Frédéric), Sandrine Bonnaire (Nathalie), Irène Jacob (Printemps), Pauline Lefèvre (Été), Sarah Kazemy (Automne), Jenna Thiam (Hiver), Agnès Soral (Bianca), Valérie Kaprisky (Francia). Film projeté en ouverture du Festival des Films du Monde de Montréal le 21 août, 2014 (Cinema Impérial, 19h30 — le cinéma était pratiquement plein!) dans le cadre du segment “Hors concours”.
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:

Salaud, on t'aime © Les Films 13 • Paname Distribution.

[ Translate ]

No comments: