Monday, December 23, 2013

Cesare (3)

“Alors qu'au Vatican, le pape est sur son lit de mort, la rivalité entre Rodrigo Borgia et Giuliano Della Rovere s'intensifie. Les deux camps s'organisent : Cesare parvient à obtenir le soutien de l'archevêque de Pise, tandis que Giuliano charge un espion d'assassiner le jeune homme!”

“Mais celui-ci quitte la ville pour Florence, où il doit rencontrer Lorenzo de Médicis. Les deux familles ont en effet un objectif commun : stabiliser la situation à Pise et faire en sorte que Giovanni devienne enfin cardinal. Pour y parvenir, Cesare encourage le grand banquier à se réconcilier avec Raffaele Riario en collaborant à la création d'une manufacture de textiles...”

Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l'énigmatique Cesare Borgia dans un manga d'une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”

[ Texte de la couverture arrière ]

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Le troisième volume de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare - hakai no sōzō-sha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d'être compilé en tankōbon (volume) en avril 2007. La version française est parue en mai 2013 chez Ki-oon. Pour plus de détails sur cette série, vous référez à mon commentaire sur le premier volume. [ci-contre: page 76]

Dès son retour de Florence Cesare reçoit une mauvaise nouvelle: Bologne a choisi de soutenir Della Rovere au lieu de son père pour la candidature du Saint-Siège. Alors qu'Angelo s'inquiète de l'absence prolongée de Cesare, son précepteur, Francesco Remolines, affirme qu'il se repose simplement chez lui mais un étudiant en théologie nommé Niccolò lui confit qu'au contraire Cesare s'est probablement rendu à Florence. Plus tard à la cantine, alors qu'Angelo se plaint que les conversation de la Fiorentina sont peu relevées, Roberto s'emporte en répliquant que pour lui, qui n'a pas de mécène, il ne peut flatter les Médicis et que “ce qui n'est à tes yeux que flagornerie est pour moi une question de vie ou de mort!”

À l'université, en l'absence du cercle des espagnols, le cercle des français s'impose et monopolise la salle de réunion. Le retour des espagnols conduit à une altercation. Henri insulte les espagnols en affirmant qu'ils ont été souillé par l'occupation maures. Angelo rétorque que le problème émane des français qui tentent d'imposer leur vues monarchiques dans une université qui est sous l'égide de Florence, un régime libre et démocratique. Henri, furieux, se lance à la poursuite d'Angelo mais Cesare intervient. S'ensuit une magnifique corrida, où Cesare donne une bonne raclée à Henri (et un amusant divertissement pour les autres étudiants).

Cesare rencontre Giovanni pour l'informer de l'entente qu'il a conclu avec son père. Angelo se rend au bureau du registraire pour vérifier son inscription et en profite pour jeter un oeil sur la fiche de Cesare qui offre de nombreux détails biographiques. A la sortie, il tomb “par hasard” encore une fois sur Niccolò qui commente sur la fulgurante et éblouissante carrière de Cesare qui représente selon lui une “longue ascension d'un père et de son fils à la conquête du Vatican!” Par la suite, Giovanni annonce à Roberto et Angelo le projet de manufacture et nomme ce dernier superviseur des travaux. Angelo se rends ensuite auprès de Cesare pour lui faire part de ses soupçon qu'il est en fait l'instigateur du projet. Angelo accepte d'espionner la Fiorentina pour Cesare et commence par établir la liste de tout ses membres pour aider Cesare à débusquer un possible assassin. Entretemps, Cesare provoque un accident afin de questionner discrètement Niccolò qu'il soupçonne de ne pas vraiment être un Dominicain. Celui-ci avoue effectivement se nommer non pas Niccolò di Monte Cassino mais Niccolò Machiavel et être un espion Florentin! Pour montrer sa bonne foi, Niccolò informe Cesare des problèmes de santé de Lorenzo de Médicis. Les deux jeunes hommes acceptent de collaborer: Cesare informera Niccolò sur les faits et gestes de Riario et en échange Niccolò surveillera les Dominicains. [ci-contre pg 180]

Tout comme le volume 2, ce manga est assez constant. Il brille tant par la qualité et l'intérêt de son récit que par la beauté des illustrations. Toutefois, après trois volumes, on ne voit toujours pas Lucrétia Borgia même si celle-ci semble apparaître sur les couvertures des volumes 1 et 3! Comme pour les volumes précédents, celui-ci offre en conclusion une bibliographie, un lexique ainsi qu'un article qui nous renseigne sur “Cesare et l'Europe du Moyen-Âge” en traitant de sujets comme l'illégitimité, la vie universitaire, la Reconquista et la ville de Pise. C'est donc un excellent manga que je recommande chaudement.

Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 3 (Tre), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, mai 2013. 13 x 18 x 2 cm, 236 pg., 7,90 € / $13.95 Can. ISBN: 978-2-35592-527-6. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+).

Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:

Voir aussi mes commentaires sur les volume 1 et volume 2.

CESARE © 2007 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved. Édition française © 2013 Ki-oon.

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