“Pour fêter l’événement, l’héritier des Borgia se voit inviter à Florence par les Médicis… L’occasion pour lui de vérifier de ses propres yeux les rumeurs alarmantes qui courent sur la santé de son hôte. L’archevêque de Pise est également convié aux célébrations, car Lorenzo et lui doivent impérativement trouver un terrain d’entente pour défendre la Toscane contre ses voisins du nord. Cesare parviendra-t-il à amener les ennemis d’hier à devenir les alliés de demain ?”
“Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l'énigmatique Cesare Borgia dans un manga d'une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”
[ Texte de la couverture arrière ]
Continuez après le saut de page >>
ATTENTION: Peut contenir des traces de “spoilers”! Les personnes allergiques à toutes discussions d'une intrigue avant d'en avoir eux-même prit connaissance sont vivement conseillé de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et devraient éviter de lire plus loin.
Le huitième volume (série en cours) de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare - hakai no sōzō-sha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d'être compilé en tankōbon (volume) en octobre 2010. La version française est parue en mars 2014 chez Ki-oon. Pour plus de détails sur cette série, vous référez à mon commentaire sur le premier volume. La série se continue puisqu'un onzième volume vient tout juste de paraître au Japon (voir page web officielle).
Le cercle des étudiants espagnols de l'Université de Pise est en liesse car on vient d'annoncer la prise de Grenade qui marque la fin de la Reconquista! Cesare se rend à Florence car Lorenzo de Medicis donne des célébrations en l'honneur de l'événement. Mais le véritable enjeu de cette rencontre est de consolider la toute jeune alliance entre Médicis et le cardinal Raffaele Riario, qui a aussi été invité à la fête, afin d'assurer aux Borgia le soutien des deux familles en vue de l'éventuel succession papale. Cesare s'est aussi vu confié la mission de tenter de convaincre Orsino, le mari de Gulia —la maîtresse de Rodrigo Borgia— de revenir à Rome. Sur le chemin du retour, Cesare rencontre Girolamo Savonarole. Pendant ce temps, Angelo —qui est resté à Pise— est officiellement reçu comme membre du cercle des Espagnols et l'événement est célébré par une visite au lupanar.
À Florence, on discutte des préparatifs de la cérémonie de fin d'études de Giovanni de Médicis qui sera par la suite le premier des Médicis à être fait cardinal. En remarquant que son frère cadet, Guiliano, aurait dû être le premier de la famille à revêtir la pourpre, Lorenzo se remémore les événements de la conjuration des Pazzi qui, quatorze ans plus tôt (avril 1478), mena à l'assassinat de Guiliano. La conversation autour de la table de Lorenzo nous donne une bonne idée de la situation politique de l'époque.
Toutefois, Riario lance une bombe lorsqu'il annonce que “l'alliance entre la curie et Naples menace de renaître de ses cendres.” Le cardinal Giuliano della Rovere serait à Rome pour négocier une entente entre la curie et Naples (suite à un conflit au sujet du contrôle de la ville d'Ascoli). Il aurait proposé d'abandonner son allier français au profit de Naples en offrant au roi Ferrante le droit de succession à la couronne d'Aragon! Si la curie acquiert le soutien de l'imposante puissance militaire de Naples, cela détruirait le fragile équilibre entre les états pontificaux, Naples et la Toscane risquant ainsi de plonger Florence et toute l'Italie dans l'instabilité politique et la guerre! Cette annonce provoque un malaise chez Lorenzo mais Cesare cause une distraction en renversant une coupe de vin de sorte que les invités le Lorenzo ne réalisent pas la gravité de l'état de santé du prince de Florence.
Cesare a un entretient avec Riario pour s'assurer de son soutient. Il envoi aussi un messager à Rome pour avertir son père des derniers développements. Lorenzo fait une apparition sur le balcon du palais et fait un discours devant le peuple florentin afin de faire taire les rumeurs sur son état de santé. Il a à nouveau un bref malaise mais Cesare le soutiens. Toutefois Cesare réalise comment faible est le pilier qui soutien toute la péninsule italienne!
On retrouve dans ce volume toujours la même consistance dans l'excellente qualité tant du dessin que du récit. Les tomes sont de plus en plus volumineux et je jurerais que le dessin est plus somptueux d'épisode en épisode. Il est fort probable que pour réussir un tel fait l'auteur utilise non seulement plusieurs conseillés pour rédiger son récit mais sûrement aussi de nombreux assistants afin de pouvoir créer des arrières-plans aussi détaillés que superbes. Si jusqu'à maintenant les tomes paraissaient au Japon à interval d'environ six mois, près d'un an s'est écoulé entre le sixième et le septième, puis un peu plus d'une année entre le septième et le huitième. Cela est très révélateur de l'effort requis pour produire et maintenir une telle qualité.
Donc, peu importe que votre intérêt soit pour le manga de qualité ou pour cette période historique fascinante, Cesare demeure un manga incontournable que je recommande au plus haut point.
Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 8 (Otto), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, mars 2014. 13 x 18 x 2 cm, 236 pg., 7,90 € / $13.95 Can. ISBN: 978-2-35592-653-2. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+).
Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:
CESARE © 2009 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved. Édition française © 2014 Ki-oon.
[ Translate ]
No comments:
Post a Comment