Saturday, January 10, 2015

Le chat du rabbin 1. La Bar-Mitsva

“Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a ce perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et il commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c'est mal. Le rabbin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d'en faire un bon Juif. Moyennant quoi, le chat exige de faire sa bar-mitsva. S'ensuivent des discussions très pointues avec le rabbin du rabbin, qui en conclut qu'on devrait noyer le chat.”

“Malgré le plaisir qu'il prend à ergoter et chipoter à n'en plus finir, le chat a de la peine, depuis qu'il a la parole. Il a acquis un pouvoir dont il se passerait bien. Et finalement, il retourne vers le bonheur et les bras de sa maîtresse, à condition de se conduire comme un vrai chat et de ne plus jamais parler. Il est d'accord : " Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux. "”

“Il a seulement beaucoup de mal à fermer sa gueule en écoutant pérorer les disciples du rabbin, qu'il n'aime pas du tout, surtout celui qui veut épouser sa maîtresse…”

[ Texte du site de l'éditeur ]

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ATTENTION: Peut contenir des traces de “spoilers”! Les personnes allergiques à toutes discussions d'une intrigue avant d'en avoir eux-même prit connaissance sont vivement conseillé de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et devraient éviter de lire plus loin.

Le titre Le chat du rabbin m'était vaguement familier. Après avoir vu le film, j'ai fait un peu de recherche et me suis rappelé que c'était tiré d'une bande-dessinée de Joann Sfar que j'avais vu à la bibliothèque. J'ai donc décidé d'emprunter les cinq tomes de la BD afin de comparer avec le film… Comme c'est souvent le cas avec les adaptations cinématographiques, le film n'a utilisé qu'une toute partie de la BD: seulement une partie des tomes 1, 2 et 5.

Lorsque je jète un coup d'oeil au premier tome, c'est le choc: le style de Sfar est beaucoup plus rudimentaire que les beaux dessins fluides de l'animation. Par contre, l'histoire et les textes sont très proche à quelques détails près. Comme on devrait s'y attendre, il y a beaucoup plus d'information et de détails dans la BD. Je ne sais trop pourquoi, le style un peu brouillon de Sfar me rappel un peu le style surréaliste et néo-primitiviste de Chagall (lui-même juif, quoique russe, et à qui Sfar a d'ailleurs consacré une BD: Chagall en Russie). Il est probablement l'inspiration du personnage du peintre dans le film et les volumes subséquents.

Dans ce volume on retrouve tout les prémices de l'histoire: le perroquet, la volonté de conversion du chat, les discussions théologiques, le cauchemar, et plus. Ce n'est pas aussi satisfaisant que l'animation mais c'est tout de même intéressant à lire.

Le chat du rabbin 1. La Bar-Mitsva, par Joann Sfar (couleur par Brigitte Findakly). Paris, Dargaud (Coll. Poisson Pilote), janvier 2002. 22.7 x 29.8 cm, 48 pg., 11.99€ / $19.95 Can. ISBN: 9782205052077. Recommandé pour adolescents (12+).

Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:

Vous pouvez également lire mon commentaire sur Le chat du rabbin — le film.

Le Chat du Rabbin © 2009-2013 Dargaud et Joann Sfar.

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